Le nombre de sangliers investissant les rues de Hong Kong a augmenté ces dernières années, suscitant des différents entre les autorités qui tentent de réguler la population de porcs sauvages et les défenseurs des animaux qui protestent contre leur extermination.

Le 12 novembre, le département de l’agriculture, de la pêche et de la conservation de Hong Kong (AFCD) a annoncé qu’il allait régulièrement chasser les sangliers afin de réduire leur nombre et les nuisances qu’ils provoquent.
Mais au lieu de déplacer les sangliers dans des zones montagneuses et de les stériliser, l’administration désormais tue les cochons sauvages.
Alors que les sangliers investissent des rues de Hong Kong, l’administration veut être plus strict sur les zones interdites pour nourrir les animaux car elle considère que certaines personnes nourrissent les animaux sauvages.
Le nombre d’incidents avec des sangliers dans Hong Kong a augmenté selon les données officielles. Au cours des trois dernières années, 10 blessures ont été signalées parmi les citadins, contre une blessure par an au cours des sept années précédentes, rapporte l’AFCD.
En 2017, Hong Kong a commencé à capturer et à déplacer les hordes de sanglier loin des zones résidentielles. Mais comme le nombre de nuisances rapportées a récemment augmenté – environ 1 000 signalements en 2019 et en 2020 – les autorités de Hong Kong ont décidé de tenter de réduire leur population de manière plus drastique.
Une vidéo mise en ligne montrait un marcassin, inoffensif mais effrayé, dans le métro en juin. Mais en novembre, un sanglier a attaqué et mordu un policier alors qu’il s’était retrouvé acculé dans un coin.
Une pétition pour le retrait de l’ordre d’abattage des sangliers en milieu urbain à Hong Kong
Cela a conduit l’AFCD à changer de braquet et à intensifier ses chasses autour de 60 lieux à Hong Kong où des dizaines de sangliers seraient habitués à y chercher de la nourriture.
Afin d’éliminer les sangliers, ils les appâtent avec du pain et envoient un anesthésiant pour les neutraliser sans douleur.
Mais l’annonce des autorités hongkongaises a provoqué la colère de plusieurs citoyens et de groupes locaux de défenseurs des animaux.
Le 15 novembre, la publication HK animal post et le Hong Kong Wild Boar Concern Group se sont joints à des étudiants en médecine vétérinaire pour envoyer une lettre ouverte aux responsables de Hong Kong leur demandant d’arrêter l’extermination des sangliers. Le 23 novembre, 417 personnes liées au milieu vétérinaire ont signé la lettre ouverte.
La lettre mentionne que 60 000 personnes ont signé une pétition contre l’abattage d’animaux sauvages innocents.
Les organisations demandent le retour des campagnes de stérilisation menées entre 2018 et 2021. Elles estiment également que 10 incidents par an – Hong Kong compte 7,7 millions d’habitants – ne nécessitent pas de mesures aussi définitives à l’encontre des animaux.
Selon le directeur de l’AFCD, ils ont capturé 800 sangliers sauvages et stérilisé environ 450 d’entre eux au cours des quatre dernières années. Mais il a défendu que les nouvelles mesures étaient nécessaires pour limiter la reproduction rapide des sangliers.
Les autorités et les groupes de défense des animaux s’accordent en revanche à dire que les habitants de Hong Kong devraient cesser de nourrir les animaux sauvages.