Le ministre belge de la santé a présenté sa réforme du secteur afin de le rendre plus efficace. L’un des objectifs sera de mettre en place un financement au forfait pour les interventions médicales et non à l’acte.

Le ministre belge de la santé Frank Vandenbroucke a préparé son plan pour améliorer le secteur de la santé dans le pays.
L” »Opération Hôpital » a été lancée le 28 janvier avec une présentation de la réforme aux membres du secteur hospitalier rapporte De Standaard.
Le ministre veut améliorer l’efficacité des hôpitaux. La réforme vise également à trouver un meilleur équilibre dans les recettes et les coûts entre les différents praticiens et les diverses procédures médicales.
Mais la première étape consiste à augmenter le nombre d’hôpitaux spécialisés d’ici 2023 afin de fournir des soins plus efficaces grâce à la spécialisation de chaque centre.
La spécialisation des hôpitaux peut apporter plus d’efficacité mais l’un des défis sera de rendre les soins de santé géographiquement accessibles à tous ceux qui en ont besoin. M. Vandenbroucke plaide par ailleurs pour plus de coopération entre les centres médicaux.
Toutefois, il souhaite réduire le nombre de maternités.
Un autre pilier de la réforme hospitalière consiste à éviter les recours excessifs à des interventions médicales.
Un forfait global pour un meilleur équilibre entre les spécialités médicales
Dans le nouveau cadre, la Belgique rembourserait aux hôpitaux un nombre d’examens radiologiques en fonction de la taille du centre médical au lieu du nombre d’interventions médicales exact. L’objectif est d’éviter l’augmentation d’interventions évitables que l’État doit financer.
Car l’objectif plus large est d’avoir une approche globale des coûts liés aux soins de santé d’ici 2025.
La Belgique, au lieu de payer les hôpitaux pour chaque intervention médicale – un financement à l’acte – financerait les hôpitaux avec un forfait fixe global. Cette approche globale donnerait un montant forfaitaire pour chaque prise en charge, du diagnostic au médicament.
Ainsi, le calcul du tarif comprendrait l’examen radio, l’intervention chirurgicale et le médicament. On d’ores et déjà peut envisager que les calculs ne seront pas simples.
Au final, le ministre de la santé espère réduire le nombre de traitements médicaux inutiles et les longs séjours à l’hôpital.
Mais un autre objectif majeur de la réforme est d’avoir une rémunération plus équilibrée entre les praticiens et les spécialités.
Les soignants qui utilisent des équipements lourds, comme les radiologues, sont mieux payés que les pédiatres ou les gériatres, par exemple. De même, les néphrologues sont mieux payés que les pneumologues parce que c’était historiquement un domaine complexe alors que certains de leurs actes sont désormais réalisés par des infirmières, rapporte la RTBF.
Cette approche globale dans la réforme hospitalière belge permettrait de s’attaquer aux grandes différences de salaires entre le personnel de santé que le gouvernement trouve injustes. Pour la RTBF, le pays attend une telle réforme depuis 30 ans et fait office de « big bang » dans le secteur.