La Colombie ne protège pas le droit à la vie des anciens membres des FARC, selon la Cour constitutionnelle, car des centaines d’entre eux ont été assassinés depuis l’accord de paix signé en 2016.
La Cour constitutionnelle de Colombie a jugé que le pays ne protège pas les anciens membres des FARC, car des centaines d’entre eux ont été assassinés depuis leur retour à la vie civile.
D’anciens combattants des FARC ont saisi la Cour constitutionnelle, affirmant que le gouvernement colombien ne parvient pas à assurer la sécurité des membres des FARC qui ont déposé les armes dans le cadre de l’accord de paix signé en 2016.
Ainsi, la Cour constitutionnelle a déclaré le 27 janvier l’état d’inconstitutionnalité, estado de cosas inconstitucional, en raison d’une violation massive des droits civils et d’une crise humanitaire due à l’absence de sécurité pour les ex-terroristes devenus retournés à la vie civile.
D’anciens dirigeants des FARC ont formé les Communs, un parti politique communiste opposé à l’actuel président de centre-droit Iván Duque.
Omar Restrepo, ancien guerillero aujourd’hui membre du Congrès, a déclaré sur Twitter : « Iván Duque a entrepris de déchirer la paix et maintenant, contre sa propre volonté et celle de son parti, il doit commencer à la réparer. ».
Selon l’Observatoire des droits de l’homme et des conflits Indepaz, 299 signataires de l’accord de paix furent assassinés depuis septembre 2016, et 48 pour la seule année 2021.
Le gouvernement a deux mois pour mettre en place des mesures de protection et assurer la sécurité des anciens combattants.