Un tribunal américain a condamné les FARC à indemniser le fils d’Íngrid Betancourt pour la détresse émotionnelle causée par l’enlèvement.

La justice américaine a condamné le 4 janvier les FARC et 13 de leurs dirigeants à verser 36 millions de dollars au fils d’Íngrid Betancourt en compensations de l’enlèvement de sa mère.
Scarinci Hollenbeck, le cabinet d’avocats représentant Lawrence Delloye, le fils d’Íngrid Betancourt, a publié un communiqué sur cette décision le 13 janvier.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont retenu Íngrid Betancourt en otage pendant 6 ans. Elle fut enlevée en 2002 alors qu’elle faisait campagne en tant que candidate à l’élection présidentielle colombienne. Son fils avait 13 ans à l’époque.
L’action en justice a été déposée en 2018 par Lawrence Delloye.
Elle avançait que les FARC et plusieurs dirigeants de l’organisation ont violé la loi antiterroriste (ATA) lorsqu’ils ont enlevé et torturé Íngrid Betancourt, causant à Delloye une détresse émotionnelle importante. Le responsable de la Court de district des États-Unis, pour le district intermédiaire de Pennsylvanie, a conclut favorablement la plainte du fils d’Íngrid Betancourt.
Trois citoyens américains qui étaient retenus en captivité avec Íngrid Betancourt ont intenté une action similaire.
Les dommages compensatoires auxquels M. Delloye a droit s’élèvent à 12 millions de dollars, le reste couvrant les honoraires d’avocat et les frais de procès. On ne sait toujours pas comment les FARC s’acquitteront de cette somme.
En 2002, un juge de Floride a ordonné aux FARC de payer 318 millions de dollars de compensation, mais l’ordonnance n’a jamais été exécutée car l’organisation n’avait pas d’actifs aux États-Unis, selon El Tiempo. Mais depuis un amendement à la loi antiterroriste de 2018, les avoirs gelés provenant d’individus associés à des groupes terroristes pourraient être utilisés pour indemniser les victimes des terroristes.
En novembre dernier, les États-Unis ont officiellement retiré les FARC de la liste des organisations terroristes.