L’Angleterre s’abstiendra d’embaucher du personnel de santé kényan, malgré un accord conclu entre les gouvernements en juillet. Mais le recrutement d’infirmières reste encore possible.
Le 11 novembre, l’Angleterre a mis à jour son code de conduite pour ne plus recruter de personnel de santé du Kenya, sauf pour une catégorie de travailleurs.
Il y a cinq mois, le Kenya avait pourtant l’ambition de devenir les « Philippines d’Afrique », en référence à l’importante communauté de personnel de santé philippin travaillant au Royaume-Uni.
Mais selon l’Agence nationale de la santé du Royaume-Uni (NHS), l’interdiction de recruter dans le pays vise à protéger le système de santé du Kenya.
La NHS a mis à jour son code de conduite pour le recrutement international de personnel de la santé et d’aide sociale en Angleterre afin de respecter une démarche éthique du recrutement international. Le code fait référence au guide de l’Organisation mondiale de la santé sur le recrutement de personnel médical afin de renforcer les systèmes de santé nationaux.
Une liste des pays a été publiée pour la première fois en février 2021. Le Kenya s’ajoute donc aux 47 autres pays en développement où l’Angleterre s’interdit de recruter du personnel de santé et des travailleurs sociaux. La plupart des restrictions concernent des pays africains.
Désormais, aucun recrutement actif ne sera autorisé pour la plupart des travailleurs sociaux et de santé du Kenya, bien que la NHS autorise la poursuite des recrutements déjà en cours.
Vaccins britanniques contre le Covid-19 et infirmières kenyanes
Avec seulement 900 Kényans travaillant dans le secteur de la santé en Angleterre, un partenariat de gouvernement à gouvernement sur les soins de santé fut signé en juillet 2021.
Le Kenya a reçu 817 000 doses de vaccin Covid-19 de la part des Britanniques. En contrepartie, le Royaume-Uni recrutera 50 000 « infirmières kényanes qualifiées mais sans emploi » d’ici 2024, et « soutiendra la formation des professionnels de la santé kényans » pendant une brève période. Le Kenya explique que le protocole d’accord renforce un transfert de compétences et de connaissances.
Si la nouvelle règle établie en l’Angleterre est plus restrictive, chacune des quatre nations du Royaume-Uni adhère aux mêmes principes mais adopte ses propres règles de conduite, elle n’interdit en effet pas le recrutement d’infirmiers et d’infirmières.
Le Kenya est le seul pays à avoir un accord avec le Royaume-Uni pour une seule catégorie de travailleurs de la santé et une restriction stricte pour les autres.