Le compte WeChat du Premier ministre australien Scott Morrison a été acheté par une entreprise chinoise. Le titulaire du compte rejette toute accusation d’ingérence politique.
Le compte WeChat géré au nom du Premier ministre australien Scott Morrison pour s’adresser aux électeurs sino-australiens est désormais géré par une entreprise chinoise qui fournit des conseils pour vivre en Australie. L’homme d’affaires a déclaré qu’il ne savait pas qui était Scott Morrison et qu’il avait acheté le compte pour avoir des followers.
News Corp Australia a d’abord révélé que le compte WeChat du Premier ministre avait été renommé et sa description modifiée.
Le nom du compte est désormais Australian-Chinese New Life et fournit des conseils à la communauté chinoise qui s’installe en Australie. L’ancien compte WeChat de M. Morrison compte 76 000 followers.
Certains politiques australiens ont accusé la Chine d’ingérence politique.
Huang Aipeng, le directeur général de Fuzhou 985 Information Technology qui a racheté le compte, a déclaré qu’il ne savait pas qui était Scott Morrison et a refusé toute accusation d’ingérence politique. Il a prévu de supprimer les anciens messages politiques du compte.
WeChat est la propriété du géant chinois Tencent avec ses règles de censure strictes.
Plusieurs politiques australiens ont un compte sur la plateforme de messagerie en langue chinoise pour s’adresser à la grande communauté d’électeurs sino-australiens.
Mais WeChat ne permet pas aux ressortissants étrangers de gérer des comptes chinois et le Premier ministre a ouvert le sien via une agence chinoise en 2019 pour contourner la politique de l’entreprise, selon ABC.
Un Chinois était alors l’opérateur du compte, publiant les messages politiques aux followers.
Mais l’opérateur du compte a vendu le compte. Techniquement, Scott Morrison n’est pas réellement considéré comme le propriétaire du compte. Par conséquent, Tencent a considéré qu’il s’agissait d’un simple litige sur la propriété du compte mais a rejeté tout piratage.
La vente d’un compte est assez courante en Chine, bien qu’elle soit contraire à la politique de WeChat.
Et selon le Sydney Morning Herald, le propriétaire du compte a désormais déclaré qu’il allait finalement probablement fermer le compte.