Les entreprises chinoises avec de la big data examinées avant d’être cotées en bourse à l’étranger

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5 janvier 2022

En Chine, l’administration veillera à ce que les entreprises gérant les données de plus d’un million d’utilisateurs ne menacent pas la sécurité nationale. De nouvelles réglementations sur les applications et les algorithmes verront bientôt le jour, alors que la Chine s’intéresse de près à la gestion des informations et des données par les entreprises.

L'administration chinoise du cyberespace
L’administration chinoise du cyberespace exigera un examen de la cybersécurité des entreprises avant qu’elles ne soient cotées sur les marchés boursiers étrangers | © Thomas Peter, Reuters, 2021

Le 4 janvier, l’administration chinoise du cyberespace (CAC) a annoncé qu’elle exigerait des entreprises traitant les données personnelles de plus d’un million d’utilisateurs qu’elles se soumettent à un examen de cybersécurité avant d’être introduites en bourse sur les marchés étrangers.

À partir du 15 février, les entreprises ne pourront plus être cotées à l’étranger si l’examen conclut que la sécurité nationale pourrait être affectée.

Cette réglementation fait écho aux préoccupations exprimées par l’administration en juillet dernier au sujet du traitement des données par les plateformes du numérique.

Au cours des derniers mois, la Chine a resserré son emprise sur les entreprises technologiques en général, et notamment sur la manière dont elles collectent et traitent les données.

La Chine a resserré son emprise sur les big data et les entreprises technologiques

Récemment, l’entreprise chinoise Aisino a perdu un contrat avec le Chili en raison de préoccupations liées à la sécurité des données.

En juillet 2021, la société chinoise de covoiturage Didi est entrée en bourse à New York. Quelques jours plus tard, la Chine a annoncé un examen de la cybersécurité de l’entreprise et de son mécanisme de collecte de données. Les nouveaux utilisateurs n’ont pas pu s’inscrire et l’application a été retirée des magasins d’applications chinois pendant cette période.

La CAC a également publié un projet de règles imposant des contrôles de sécurité pour les applications ou les technologies susceptibles d’influencer l’opinion publique. Ces règles stipulent que les fournisseurs d’applications ne doivent pas utiliser leurs logiciels pour s’engager dans des activités qui mettraient en danger la sécurité nationale ou perturberaient l’ordre social.

Cela peut être perçu comme une nouvelle étape dans le contrôle des activités en ligne et de la circulation de l’information, déjà fortement censurées.

De plus, à partir du mois de mars, la Chine réglementera également les algorithmes et les technologies de recommandation, notamment en vue d’une plus grande surveillance des plateformes qui partagent d’information. Les utilisateurs auront la possibilité de changer de service de recommandation.

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Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.