En Chine, l’administration veillera à ce que les entreprises gérant les données de plus d’un million d’utilisateurs ne menacent pas la sécurité nationale. De nouvelles réglementations sur les applications et les algorithmes verront bientôt le jour, alors que la Chine s’intéresse de près à la gestion des informations et des données par les entreprises.
Le 4 janvier, l’administration chinoise du cyberespace (CAC) a annoncé qu’elle exigerait des entreprises traitant les données personnelles de plus d’un million d’utilisateurs qu’elles se soumettent à un examen de cybersécurité avant d’être introduites en bourse sur les marchés étrangers.
À partir du 15 février, les entreprises ne pourront plus être cotées à l’étranger si l’examen conclut que la sécurité nationale pourrait être affectée.
Cette réglementation fait écho aux préoccupations exprimées par l’administration en juillet dernier au sujet du traitement des données par les plateformes du numérique.
Au cours des derniers mois, la Chine a resserré son emprise sur les entreprises technologiques en général, et notamment sur la manière dont elles collectent et traitent les données.
La Chine a resserré son emprise sur les big data et les entreprises technologiques
Récemment, l’entreprise chinoise Aisino a perdu un contrat avec le Chili en raison de préoccupations liées à la sécurité des données.
En juillet 2021, la société chinoise de covoiturage Didi est entrée en bourse à New York. Quelques jours plus tard, la Chine a annoncé un examen de la cybersécurité de l’entreprise et de son mécanisme de collecte de données. Les nouveaux utilisateurs n’ont pas pu s’inscrire et l’application a été retirée des magasins d’applications chinois pendant cette période.
La CAC a également publié un projet de règles imposant des contrôles de sécurité pour les applications ou les technologies susceptibles d’influencer l’opinion publique. Ces règles stipulent que les fournisseurs d’applications ne doivent pas utiliser leurs logiciels pour s’engager dans des activités qui mettraient en danger la sécurité nationale ou perturberaient l’ordre social.
Cela peut être perçu comme une nouvelle étape dans le contrôle des activités en ligne et de la circulation de l’information, déjà fortement censurées.
De plus, à partir du mois de mars, la Chine réglementera également les algorithmes et les technologies de recommandation, notamment en vue d’une plus grande surveillance des plateformes qui partagent d’information. Les utilisateurs auront la possibilité de changer de service de recommandation.