Séoul améliore les conditions de vie pour les gosiwon : une surface minimum et une fenêtre.
Le 4 janvier, le gouvernement métropolitain de Séoul a annoncé avoir promulgué un amendement à l’ordonnance sur la construction à Séoul afin d’améliorer les conditions de vie dans les logements à bas prix.
À partir du 1er juillet, toute nouvelle construction de gosiwon à Séoul devra inclure des chambres d’au moins 7 mètres carrés, et d’au moins 9 m² si les chambres sont équipées de toilettes privées. Les chambres devront également avoir une fenêtre donnant sur l’extérieur.
Le règlement sera également appliqué si un gowison fait l’objet de réparations ou de rénovations, et de tout autre travail nécessitant un permis.
Un gosiwon, ou goshiwon, est un établissement d’hébergement à bas prix où vivent plusieurs personnes. Les chambres sont minuscules, les salles de bains et les cuisines sont généralement partagées, tel un foyer ou une résidence étudiante. À l’origine, ces dortoirs bondés étaient d’ailleurs destinés aux étudiants coréens. Mais ils sont devenus plus largement utilisés comme forme de logement permanent à mesure que les prix de l’immobilier se sont envolés.
Les gosiwon sont principalement situés dans la capitale sud-coréenne et ses environs. Plus de la moitié des chambres des gosiwon de Séoul ont une superficie inférieure à 7 m². De plus, les chambres étant souvent alignées les unes à la suite des autres, plus de la moitié d’entre elles ne disposent d’aucune fenêtre donnant accès à de la lumière naturelle.
De meilleures conditions de vie et la possibilité d’échapper à un incendie
Dans certains quartiers de Séoul, une pièce de 5 m² sans toilettes, douche ou fenêtre peut être louée 200 000 wons par mois (167 dollars) selon Chosunilbo. Une fenêtre coûte ₩50 000 de plus (42 $).
Une fenêtre donnant sur l’extérieur sera exigée et devra avoir une taille minimum afin que les gens puissent s’échapper du bâtiment en cas d’incendie.
L’amendement du gouvernement métropolitain de Séoul fait suite à un incendie dans un gosiwon du district de Jongno en 2018. Sept personnes sont mortes et 11 ont été blessées car l’évacuation était difficile en raison de l’absence de fenêtre dans les chambres et des couloirs étroits dans le bâtiment.
La ville a demandé au ministère sud-coréen du Territoire, des Infrastructures et des Transports de réviser la loi et d’établir des normes de vie minimum. Le ministère a modifié le décret d’application de la loi sur la construction en juin 2021 et a autorisé les autorités locales à modifier leur réglementation.
Certaines règles empêchent déjà les gosiwon d’avoir des pièces en sous-sol ou exigent d’autres règles de sécurité comme des sprinkler, des installations d’extinction d’incendie automatique à eau. Mais de nombreux gowisons ont été construits avant l’obligation d’un sprinkler, comme ce fut le cas à Jongno en 2018 où il n’y avait pas de système d’extinction dans le bâtiment en feu.