Au Japon 14% des logements sont vacants ; plus de 42 millions de logements vides dans le monde

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25 octobre 2021

Alors que les villes japonaises sont surpeuplées, les zones rurales sont vides. Environ 10% des logements sont vacants parmi 20 pays de l’OCDE.

Chambre vide dans une maison japonaise
Au Japon, près de 14 % des logements sont vides en permanence, selon les chiffres de l’OCDE publiés en mai 2021

Les données de l’OCDE mises à jour en mai 2021 montrent qu’environ 13,6 % des logements au Japon restent vacants en permanence. Sur les 20 pays étudiés, 10 % des logements sont vides, ce qui représente 42 millions de logements à travers l’Asie-Pacifique, l’Europe et l’Amérique.

Cela représente 8,5 millions de logements vacants sur les 62,4 millions d’habitations au Japon. Le pays affiche le ratio le plus élevé des 20 pays disposant de données, limitées par les méthodes de collecte et de communication de la situation de chaque pays.

Selon la définition de l’OCDE, les logements vacants ne concernent que les logements vides de façon permanente et excluent les résidences secondaires.

Malgré des villes surpeuplées, la situation au Japon n’est pas nouvelle dans les zones rurales et suburbaines. Avec une population vieillissante et des taux de natalité en baisse, de plus en plus de logements dans les zones rurales sont vides, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur entretien. De plus, le système de succession au Japon n’aide pas à réduire le nombre de logements vides car les héritiers préfèrent laisser les maisons à l’abandon.

Le Japon est suivi de près par Chypre et la Hongrie, deux pays qui comptent plus de 12 % de logements vacants.

Pourcentage de logements vacants par rapport au parc immobilier total
Pourcentage de logements vacants par rapport au parc immobilier total en 2020 ou selon la dernière année avec des donnés disponibles (OCDE)

Aux États-Unis, les logements vacants représentent 12 années de construction de logements

À Chypre, la situation s’explique par la ville fantôme de Varosha, ou Maraş en turc, autrefois une destination touristique aujourd’hui zone militarisée depuis 1974.

De manière générale, les États-Unis rassemblent plus d’un tiers des logements vacants de l’étude, avec 15,5 millions de résidences inoccupées. C’est 11 % du parc immobilier du pays. Le Brésil est le troisième pays avec le plus de logements vacants derrière le Japon.

À l’opposé, l’Angleterre, l’Islande et la Suisse comptent moins de 2 % de logements inoccupés.

Au total, il y a plus de 42 millions de logements inoccupés en permanence en Asie-Pacifique, en Europe et en Amérique, ce qui représente au total 9,9 % du parc immobilier des 20 pays étudiés par l’OCDE.

Dans un pays comme les États-Unis, il y aurait suffisamment de logements vides pour arrêter de construire de nouveaux logements pendant environ 12 ans, selon les taux de construction de 2018 et 2019. Au Canada et en France, l’offre de logements est suffisante pour environ 7 ans de construction, et 5 ans aux Pays-Bas, en Pologne ou en Australie.

Dans les 16 pays où de telles données sont disponibles, environ deux tiers des logements vides se trouvent dans les zones rurales, où le taux de vacance est 47 % plus élevé que dans les zones urbaines. Seul le Portugal a enregistré un taux de vacance légèrement plus élevé dans les zones urbaines que dans les zones rurales.

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PaysLogements vacantsLogements vacants (%)
États-Unis15 549 00011.1 %
Japon8 460 00013.6 %
Brésil7 907 00011.1 %
France3 085 0007.8 %
Canada1 340 0008.7 %
Australie1 040 0009.8 %
Pologne1 038 0007.2 %
Colombie879 0006.2 %
Chili695 00010.7 %
Hongrie550 00012.3 %
Pays-Bas344 0004.3 %
Finlande330 00010.7 %
Royaume-Uni (Angleterre)226 0000.9 %
Irlande183 0009.1 %
Danemark170 0005.9 %
Nouvelle Zélande125 0006.7 %
Slovénie90 00010.5 %
Suisse72 0001.6 %
Chypre57 00012.5 %
Islande2 0001.5 %

Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.