Le Venezuela accuse neuf citoyens d’avoir utilisé un logiciel d’assistance informatique en ayant accès aux comptes bancaires et aux mots de passe du ministère de l’économie et des finances.
Le Procureur général du Venezuela a indiqué le 16 juin que 8 citoyens ont été arrêtés, dont trois employés du ministère de l’économie et des finances pour avoir extorqué de l’argent public. Selon le gouvernement, ils ont volé de l’argent du ministère de l’économie et des finances et du Fonds national de développement (Fonden), un obscur plan d’investissement gouvernemental financé par l’argent du pétrole.
Un logiciel permettait aux criminels présumés d’avoir eu accès aux comptes d’utilisateurs et aux mots de passe des comptes en banque. Le logiciel, appelé AnyDesk, a été installé sur les ordinateurs utilisés par le ministère. Ce logiciel allemand permet d’accéder à distance aux ordinateurs. Utile pour les professionnels de l’informatique qui apportent un soutien technique, il peut toutefois donner des autorisations administratives complètes à un utilisateur externe qui pourrait prendre contrôle de la machine pour tirer parti de la situation.
Complot pour extorquer l’argent public du Venezuela
Selon le Procureur général du Venezuela qui a tenu une conférence de presse télévisée, huit personnes, dont trois employés du ministère, ont mis en place un système visant à extorquer de l’argent public. Les citoyens « ont effectué des transferts bancaires depuis des comptes du ministère et du Fonds national de développement vers des comptes de personnes ou d’entités morales demandant des prêts ». Ils auraient ensuite blanchi l’argent en achetant des dollars américains sur le marché noir via différents comptes.
Un autre suspect n’a pas encore été arrêté car il vit en Espagne. Le pays va demander l’aide d’Europol. Aucun montant sur l’ampleur de la fraude n’a été communiqué.
Depuis 2017, plusieurs pays, dont la Colombie, les États-Unis ou des membres de l’Union européenne, ont sanctionné l’actuel procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, parmi d’autres responsables, pour avoir porté atteinte à la démocratie lors des manifestations vénézuéliennes de 2017. Il ne peut pas entrer sur ces territoires.