L’élection présidentielle en Corée du Sud aura lieu prochainement, mais les Coréens infectés par le Covid-19 n’auraient pas pu voter. La décision intervient alors que le pays connaît une recrudescence des infections par omicron.

Le 14 février, le Parlement sud-coréen a approuvé un projet visant à accorder aux patients atteints de Covid-19 un temps dédié pour voter lors de la prochaine élection présidentielle.
Les électeurs diagnostiqués avec le Covid-19, ou d’autres maladies hautement infectieuses, et confinés auront un moment spécifique pour venir dans les bureaux de vote. Le vote normal se termine à 18 heures et une heure de vote spéciale sera ouverte de 18 h 30 à 19 h 30 pour les électeurs infectés, selon l’amendement.
Cette prolongation s’appliquerait pour les deux jours de vote anticipé et au jour de l’élection, le 9 mars.
L’amendement proposé doit être approuvé par le Conseil des ministres et signé par le président coréen Moon Jae-in pour entrer en vigueur. Les partis de gouvernement et d’opposition se sont toutefois déjà mis d’accord sur la mesure et devrait donc être officiellement promulguée.
Selon la loi actuelle, les patients atteints du virus devaient s’inscrire pour obtenir des bulletins de vote par correspondance ou pour voter dans un bureau de vote le 5 mars, deuxième jour du vote par anticipation. Mais la période d’inscription s’est achevée le 13 février. Les Coréens qui ont été infectés par le Covid-19 peu avant le jour de l’élection n’ont en fait pas pu voter à cause des confinements.
La commission électorale nationale doit régler des détails tels que la protection que doivent porter les agents électoraux ou l’installation d’isoloirs distincts pour les électeurs malades.
La campagne présidentielle a officiellement débuté le 15 février avec un résultat très incertain.
La Corée du Sud s’attend à de nombreuses infections du Covid-19 lors de l’élection présidentielle
Les enquêtes d’opinion montrent que le candidat du parti libéral au pouvoir, Lee Jae-myung, et son rival de l’opposition conservatrice, Yoon Suk Yeol, sont au coude à coude. Selon la loi, l’actuel président Moon Jae-in ne peut pas être réélu pour un nouveau mandat de cinq ans.
Lee Jae-myung, du parti démocrate et qui s’est fait connaître pour sa gestion agressive de la pandémie de Covid-19, plaide en faveur d’un revenu de base universel. Il a également proposé de fournir des soins de santé pour le traitement médical contre la chute de cheveux et s’est récemment excusé pour l’utilisation inappropriée de l’argent public lorsqu’il était gouverneur.
L’adaptation de la procédure de vote intervient alors que la Corée du Sud connaît une vague record d’infection au variant omicron à quelques semaines de l’élection présidentielle. Selon le ministère de la santé, environ 232 000 personnes présentant des symptômes légers ou modérés du Covid-19 sont soignées à domicile.
Jusqu’à présent, le pays est parvenu à maintenir les infections par le Covid-19 à un faible niveau. Mais le 14 février, le nombre de nouveaux cas a dépassé les 50 000 pour la cinquième journée consécutive dans ce pays de 51 millions d’habitants. Lundi, la Corée du Sud a officiellement enregistré un total de 1,4 million d’infections et 7 102 décès depuis le début de la pandémie.
Le nombre actuel de nouveaux cas quotidiens a été multiplié par 12 par rapport à la mi-janvier, lorsque le variant omicron est devenu la souche dominante dans le pays.
L’agence coréenne de contrôle et de prévention des maladies a averti que la Corée du Sud pourrait compter jusqu’à 170 000 nouveaux cas quotidiens d’ici la fin février.
En réponse à la flambée de la propagation du virus, la Corée du Sud a considérablement assoupli les restrictions de quarantaine et réorganisé sa réponse au Covid-19 pour se concentrer sur le traitement à domicile et des test antigéniques rapides.