Un gazoduc sous-marin et deux câbles de données reliant la Scandinavie et l’Estonie ont été retrouvés endommagés en octobre. L’enquête a révélé que les dommages provenaient de l’extérieur et a désigné un navire asiatique comme principal suspect, bien qu’il n’ait pas été confirmé qu’il s’agissait d’un acte intentionnel.
À ce jour, plusieurs points de connexion sous-marins entre l’Estonie, la Finlande et la Suède ont été endommagés, peut-être intentionnellement, en attendant une enquête plus approfondie. Selon les dernières informations, une force extérieure aurait provoqué ces dommages, bien que la nature de cette force ne soit pas élucidée. Un navire chinois est soupçonné d’avoir été dans la zone au moment des dégâts.
Le 8 octobre, les gouvernements finlandais et estonien ont découvert que leur gazoduc « Balticconnector » avait une fuite et qu’un câble de télécommunications avait été endommagé. Le 17 octobre, le ministre suédois de la défense civile, Carl-Oskar Bohlin, a signalé que leur câble de télécommunications avec l’Estonie avait également été endommagé, bien qu’il soit encore pleinement fonctionnel.
Le 10 octobre, le Bureau national d’enquête finlandais (NBI) a ouvert une enquête criminelle en collaboration avec les autorités estoniennes concernant les dégâts de leur pipeline et de leur câble communs. Une semaine plus tard, l’enquête a permis d’identifier deux navires qui se trouvaient dans la zone au moment de l’incident : le Newnew Polar Bear (de Hong Kong) et le Sevmorput (Russie). Il a également été constaté que l’avarie s’était produite dans la zone économique estonienne.
Selon la Finlande, l’enquête sur le gazoduc a confirmé qu’il avait été causé par une force mécanique externe.
Un objet extrêmement lourd aurait été trouvé sur le fond marin, qui pourrait être lié aux dommages mais qui doit encore être extrait et analysé. Le gouvernement finlandais a annoncé le 20 octobre que son enquête se concentrait désormais sur le navire chinois, le Newnew Polar Bear.
Hier, le gouvernement suédois a confirmé que son câble de télécommunications avec l’Estonie avait été endommagé « par une force extérieure ou une manipulation », bien qu’il soit encore pleinement fonctionnel. Il a également précisé que l’endommagement de ce câble s’était produit dans la zone économique estonienne.
La porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, a évoqué l’enquête lors d’une conférence de presse tenue hier. Lorsqu’un journaliste de la publication finlandaise Helsingin Sanomat a demandé un commentaire sur l’enquête et si la Chine allait coopérer, Mme Ning a nié que le navire chinois était impliqué.
« À ma connaissance, le navire chinois naviguait normalement dans les eaux concernées lorsque l’incident s’est produit », a déclaré Mme Ning. « Nous espérons que les autorités compétentes découvriront rapidement ce qui s’est passé et veilleront à ce que l’enquête soit menée de manière objective, juste et professionnelle. »
