La revente de maillots de football signés par les joueurs peut s’avérer être un marché lucratif. Mais derrière se trouve un réseau de « jeunes » aux méthodes peu morales.
Ces jeunes, généralement âgés de 15 à 20 ans, se postent sur TikTok en train de réclamer des vidéos ou des photos à leurs joueurs de football préférés. Mais, avec moins de 20 euros le million de vues, la rémunération du réseau social est loin d’un salaire.
Le marché de la revente de maillots signés est, par contre, très rémunérateur et particulièrement répandu en Espagne. D’après l’enquête de Gloria Serra sur la Sexta TV sortie le 5 avril, un revendeur peut toucher entre 2 500 et 3 000 euros par mois.
Les jeunes espagnols campent près des stades du FC Barcelone, du Real Madrid ou de l’Atletico Madrid, où les joueurs s’entraînent quotidiennement, dans l’espoir d’obtenir la signature d’un joueur.
Jusque là, rien de bien méchant. Cependant, certains joueurs sont lassés d’être interpellés chaque jour par les mêmes personnes dont ils devinent l’intention de profiter du gain de valeur apporté par leur signature.
Des footballeurs pris dans la polémique
Le joueur du Barça, Joao Cancelo, avait été pris dans une polémique après sa réaction, filmée, auprès de ces adolescents lui demandant une énième vidéo.
“D’abord, ce ne sont pas des fans, ce sont des “jeunes” de 20 ans qui sont là tous les jours, soit à la porte du centre d’entraînement, soit lorsque je suis avec ma fille dans un parc ou lors d’un simple dîner avec ma petite amie. Deuxièmement, ils demandent des autographes sur des autocollants ou des maillots pour les vendre plus tard. Et cela se répète tous les jours, et toujours par les mêmes personnes. Il y a des gens qui ne savent pas respecter l’espace de l’autre.” avait-il dénoncé sur Instagram.
Ce fut le cas du footballeur du FC Barcelone Íñigo Martínez la semaine dernière ou encore de la star argentine Lionel Messi avant lui. Tous ont dénoncé ce harcèlement des jeunes “fans” qui n’hésitent pas à insulter les joueurs s’ils refusent de s’arrêter.
Un système malhonnête
Cette tendance s’est assez répandue pour en devenir un commerce, qui laisse aux joueurs professionnels l’impression d’être victime d’un marché illégal.
Derrière ce système, un patron fournit des maillots à signer et les revendeurs en herbe n’ont plus qu’à parvenir à faire s’arrêter les joueurs. Ceux-ci profitent des arrêts aux ronds-points ou aux feux de circulation, n’hésitent pas à utiliser des enfants ou prétendre être en fauteuil roulant. Toutes les techniques sont bonnes pour percevoir cet argent facile.
Il s’agit d’un phénomène touchant particulièrement le FC Barcelone, comme le souligne le journaliste sportif Abel Madrigal pour Cope, mais également les autres pays.
En France, un père de famille avait mis en scène son enfant, soi-disant atteint d’une maladie grave, pour susciter la pitié d’une vingtaine de clubs et ainsi recevoir leurs maillots.