Les Brésiliens sont la population la plus critique envers leur dirigeant national. Narendra Modi est le plus populaire des 13 dirigeants mondiaux. Le président français Emmanuel Macron était le plus impopulaire de tous pendant plusieurs mois consécutifs.
Selon une société de conseil, le président du Brésil est le plus impopulaire des 13 dirigeants mondiaux parmi leurs propres citoyens.
En date du 2 novembre, le président du Brésil Jair Bolsonaro a une cote d’approbation nette de ‑23% dans son pays, où 59% désapprouvent et 35% approuvent ses actions.
L’impopularité du président brésilien est suivie par celle de Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, et d’Emmanuel Macron, président français, avec respectivement ‑20% et ‑19%.
La gestion de la pandémie de Covid-19 au Brésil très critiquée
L’opinion des Brésiliens sur Jair Bolsonaro était globalement positive jusqu’en avril 2020, date qui coïncide avec le début de la pandémie de Covid-19, pour laquelle sa gestion de la crise a été très critiquée. Le Brésil a le deuxième plus grand nombre de décès dus au Covid-19.
Cependant, en mars 2021, Bolsonaro avait regagné en popularité avec presque autant d’opinions favorables (46%) que défavorables (47%). Mais l’écart s’est creusé depuis.
En octobre dernier, une commission du Sénat brésilien a recommandé qu’il fasse l’objet d’une mise en examen pour la pandémie. Au début du mois, plusieurs milliers de Brésiliens sont descendus dans la rue pour demander sa destitution.
Grâce à son Global Leader Approval Rating Tracker, l’entreprise Morning Consulting suit chaque semaine la popularité des dirigeants de 13 pays : Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Corée du Sud, Espagne, États-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Mexique et Royaume-Uni.
Les sondages sont basés sur des entretiens en ligne auprès d’échantillons représentatifs au niveau national et composés de 1 000 à 40 000 adultes.
Jusqu’en 2020, le président français avait été presque sans discontinuer le plus impopulaire des 10 dirigeants mondiaux encore au pouvoir aujourd’hui. Il soufffait d’un taux d’approbation net autour de ‑40% au premier trimestre de 2020.
Malgré une amélioration à partir de mars 2020 (-22 % le 24 mars), il était aussi impopulaire que le Premier ministre espagnol en novembre 2020. Il n’a jamais bénéficié d’une cote de popularité nette positive depuis août 2019 et le début des enquêtes d’opinion de l’entreprise.
Narendra Modi très populaire parmi les Indiens alphabétisés
L’évolution de l’opinion suit clairement la popularité des décisions que peut prendre un chef d’État, et notamment celles concernant la pandémie de Covid-19 qui ont beaucoup attiré l’attention ces deux dernières années.
En avril 2020, Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni, a connu un pic de popularité lorsqu’il n’a pas voulu que le pays se confine (66 % d’opinions favorables le 13 avril 2020). Mais elle a rapidement chuté lorsque le pays a été durement touché par la pandémie et le Premier ministre britannique a globalement toujours eu une approbation nette négative depuis.
De même, l’opinion des Australiens sur leur premier ministre, Scott Morrison, a complètement changé par rapport à avril 2020. Plus de 60 % de la population approuvait sa politique entre avril de l’année dernière et février 2021. Mais sa popularité n’a cessé de s’éroder jusqu’à avoir autant de détracteurs que de partisans à l’heure actuelle.
À l’opposé, Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde, est le chef d’État le plus populaire auprès de sa population avec un taux d’approbation net de 46 %. Depuis août 2019, il a toujours été crédité de plus de 60% d’opinions favorables dans les sondages de la société de conseil. En Inde, l’échantillon de 2 000 adultes n’est représentatif que de la population alphabétisée, précise l’entreprise.
Le Premier ministre indien, qui utilise l’accès à Internet comme un outil politique, est suivi par le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, avec un taux d’approbation net de 41%.
Aux États-Unis, la popularité de Joe Biden a véritablement commencé à baisser en août 2021, lorsque les troupes américaines ont abandonné précipitamment l’Afghanistan aux Talibans. L’opinion des Américains, basée sur un échantillon de 40 000 adultes, est restée négative.