La Haute Cour du Ghana accepte les dreadlocks au lycée

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1 juin 2021

Deux élèves n’étaient pas admis à l’école Achimota car leurs dreadlocks étaient contraires au code vestimentaire. Après une série de décisions contraires, la Haute Cour de justice du Ghana a finalement ordonné l’admission des 2 Rastafaris.

Ecole Achimota au Ghana
L’école Achimota au Ghana refusait deux étudiants d’avoir des dreadlocks

En mars 2021, deux élèves du lycée Achimota, une école ghanéenne de premier rang, se sont vu refuser l’accès à l’établissement s’ils conservaient leurs dreadlocks. Les cheveux longs sont interdits dans le code de l’école.

Le Ghana Education Service, une agence gouvernementale dépendant du ministère de l’éducation, a d’abord demandé à admettre les élèves à condition que les cheveux soient « soigneusement attachés ». Achimota a refusé de s’y conformer, et l’agence a ensuite soutenu la décision de l’école d’admettre les élèves uniquement s’ils se faisaient couper les cheveux.

Tyron Marghuy, l’un des 2 étudiants refusés d’Achimota, a intenté une action en justice par l’intermédiaire de son père auprès de la division des droits de l’homme de la Haute Cour d’Accra pour faire respecter son droit à l’éducation. Il avait dit plus tôt qu’il ne voulait pas couper ses dreadlocks même si cela lui coûtait sa place à Achimota.

Les dreadlocks ne sont pas une raison pour refuser le droit à l’éducation

En effet, le garçon de 17 ans, qui a laissé pousser ses cheveux dès l’âge de 13 ans, considérait que cette décision était discriminatoire envers la religion rastafari. « Je me conformerai à la religion de mon père tant que je resterai à la maison », avait-t-il déclaré dans un entretien en mars.

Pour l’école, les dreadlocks constitue comme une violation de ses règles tandis que cela est considéré comme une violation de a liberté religieuse pour l’étudiant. Il ainsi demandé au tribunal de reconnaître que le refus d’inscrire les étudiants sur la base d’une inclination religieuse était une violation des droits d l’homme.

Le 31 mai, la Haute Cour a finalement jugé que les raisons données par l’école n’étaient pas suffisantes compte tenu de leurs droits à l’éducation et de leurs droits à exprimer leur liberté religieuse.

Le conseil d’administration de l’école a décidé de faire appel de la décision.

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Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.