Deux élèves n’étaient pas admis à l’école Achimota car leurs dreadlocks étaient contraires au code vestimentaire. Après une série de décisions contraires, la Haute Cour de justice du Ghana a finalement ordonné l’admission des 2 Rastafaris.
En mars 2021, deux élèves du lycée Achimota, une école ghanéenne de premier rang, se sont vu refuser l’accès à l’établissement s’ils conservaient leurs dreadlocks. Les cheveux longs sont interdits dans le code de l’école.
Le Ghana Education Service, une agence gouvernementale dépendant du ministère de l’éducation, a d’abord demandé à admettre les élèves à condition que les cheveux soient « soigneusement attachés ». Achimota a refusé de s’y conformer, et l’agence a ensuite soutenu la décision de l’école d’admettre les élèves uniquement s’ils se faisaient couper les cheveux.
Tyron Marghuy, l’un des 2 étudiants refusés d’Achimota, a intenté une action en justice par l’intermédiaire de son père auprès de la division des droits de l’homme de la Haute Cour d’Accra pour faire respecter son droit à l’éducation. Il avait dit plus tôt qu’il ne voulait pas couper ses dreadlocks même si cela lui coûtait sa place à Achimota.
Les dreadlocks ne sont pas une raison pour refuser le droit à l’éducation
En effet, le garçon de 17 ans, qui a laissé pousser ses cheveux dès l’âge de 13 ans, considérait que cette décision était discriminatoire envers la religion rastafari. « Je me conformerai à la religion de mon père tant que je resterai à la maison », avait-t-il déclaré dans un entretien en mars.
Pour l’école, les dreadlocks constitue comme une violation de ses règles tandis que cela est considéré comme une violation de a liberté religieuse pour l’étudiant. Il ainsi demandé au tribunal de reconnaître que le refus d’inscrire les étudiants sur la base d’une inclination religieuse était une violation des droits d l’homme.
Le 31 mai, la Haute Cour a finalement jugé que les raisons données par l’école n’étaient pas suffisantes compte tenu de leurs droits à l’éducation et de leurs droits à exprimer leur liberté religieuse.
Le conseil d’administration de l’école a décidé de faire appel de la décision.