Quatre jeunes athlètes américaines du Connecticut estiment qu’il est injuste de concourir contre des athlètes transgenres. Elles ont perdu un procès mais ont fait appel de la décision, soutenues par un groupe chrétien conservateur.

Chelsea Mitchell était une athlète de lycée qui a échoué à remporter le titre aux championnats de son État. Mais elle considère que sa défaite était injuste car elle a perdu contre des athlètes transgenres.
En 2020, Selina Soule, Chelsea Mitchell, Alanna Smith et Ashley Nicoletti ont intenté une action en justice contre la Connecticut Interscholastic Athletic Conference, l’organisation des compétitions d’athlétisme entre écoles dans l’État. Elles soutiennent que les garçons ont un avantage physique injuste quel que soit leur taux de testostérone. Deux coureuses s’identifiant comme des femmes ont raflé à elles seules 15 titres aux championnats d’athlétisme de l’État entre 2017 et 2019.
Les écoles sont tenues de déterminer l’éligibilité à participer à des sports sexués sur la base du « genre de l’élève inscrit dans les dossiers scolaires ». Cette disposition est similaire à celle de 17 autres États du pays. En conséquence, les plaignantes ont perdu leur procès. Mais elles ont décidé de contester le jugement devant la cour d’appel des États-Unis.
Dans une tribune publiée dans USA Today, Chelsea Mitchell qualifiait les coureurs transgenres d’hommes. Mais USA Today a plus tard modifié le texte regrettant « qu’un langage blessant soit utilisé ».
Les athlètes féminines sont soutenues par un groupe chrétien qui s’oppose à une loi actuellement en discussion au Sénat.
Le procès soutenu par l’Alliance Defending Freedom
Les quatre jeunes athlètes sont soutenues par les avocats d’Alliance Defending Freedom.
L’ADF est une association chrétienne à but non lucratif, « engagée à protéger la liberté religieuse, la liberté d’expression, les droits parentaux et le caractère sacré de la vie ». Et elle s’oppose à l’Equality Act, qui modifierait la loi sur les droits civils de 1964. Le président Biden est favorable à la promulgation de la loi qui vise à « interdire la discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle et le genre » que ce soit par exemple « dans les lieux publics, l’éducation, l’emploi, le logement, l’octroi de financement » entre autres.
Sur son site Internet, l’ADF affirme que l’une des conséquences de cette loi serait que les personnes de sexe masculin mais s’identifiant comme des femmes seraient autorisées à concourir dans des compétitions d’athlétisme féminin.
Sauf que le projet de loi mentionne uniquement l’accès aux enceintes de stade et ne réglemente pas la participation à une compétition, rendant l’argumentaire de l’association caduque.
La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a déjà approuvé le projet de loi. Il doit encore passer le Sénat, dont 50 sièges sur 100 sont détenus par les républicains, avant de pouvoir être signé par le président.