La maire de Susa, une petite ville de Colombie, fut démise de ses fonctions lors d’un référendum révocatoire. C’est seulement la deuxième fois dans le pays que ce processus conduit à la révocation d’un maire.

La maire de Susa, Ximena Ballesteros Castillo, a été relevée de son mandat à l’issue d’un vote des citoyens de la ville le 20 février.
Susa est une petite ville de 6 000 habitants du département de Cundinamarca dans le centre de la Colombie, près de Bogota.
Ximena Ballesteros, membre du Centro Democrático, le parti conservateur du président colombien Iván Duque, est critiquée depuis plusieurs mois pour la gestion financière de la ville. Les pétitionnaires pour le référendum ont également affirmé qu’elle n’avait pas respecté son programme. Le Centro Democrático n’a pas commenté les résultats.
Le quorum de participation avait besoin de 1 484 électeurs pour valider les résultats, soit 40% des bulletins de vote du scrutin des élections municipales. Au total, 5 370 personnes avaient le droit de donner leur avis dimanche.
Ce seuil a été réduit en 2015, passant de 50 % à 40 %. De même, le nombre de signatures nécessaires pour activer une référendum révocatoire est également passé de 40% à 30% des voix obtenues par l’autorité élue. Cette modification en 2015 d’une loi appliquée en Colombie depuis 1991 a fortement augmenté le nombre de demandes.
Élue en 2019, Ballesteros n’est pourtant que le deuxième maire à être démis de ses fonctions en 70 tentatives similaires en Colombie. Le premier rappel concernait le maire de Tasco, dans le département de Boyacá, en 2018.
Le référendum révocatoire de dimanche a rassemblé 1 672 électeurs ; 97 % des bulletins étaient en faveur de la révocation du maire.
Son mandat était censé prendre fin dans 23 mois. De nouvelles élections seront organisées dans les deux prochains mois pour la fin du mandat.