La Russie a confisqué des montres de luxe suisses Audemars Piguet

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30 mars 2022

La Russie a saisi des montres de luxe de la marque Audemars Piguet, ce que les autorités suisses perçoivent comme une mesure de rétorsion aux sanctions économiques.

montre Audemars Piguet

Le magazine NZZ am Sonntag a révélé que la Russie a saisi des montres de l’horloger suisse Audemars Piguet.

Selon la publication suisse, des agents des services secrets russes ont perquisitionné la filiale locale d’Audemars Piguet en Russie le 22 mars et ont confisqué des montres pour un total qui s’élève à plusieurs millions de dollars.

Les montres ne seraient conservées que temporairement.

La Russie l’a justifié par des infractions douanières mais pour le Département des affaires étrangères de la Suisse, dans un mémo envoyé à plusieurs commissions parlementaires que la NZZ a pu lire, il s’agit « très probablement d’une mesure arbitraire de répression en ­réaction aux sanctions » que la Suisse a imposées à la Russie.

Fondé en 1875, Audemars Piguet est l’un des plus grands horlogers suisses indépendants avec plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires par an. Le prix d’une seule montre peut atteindre des centaines de milliers de dollars.

Quelques jours avant la saisie des montres Audemars Piguet, la Suisse a décidé d’arrêter ses exportations de produits de luxe vers la Russie en raison de la guerre en Ukraine.

La Suisse est très attachée à sa position de pays neutre, qui l’aide par ailleurs dans son secteur financier et pour maintenir des relations économiques solides avec de nombreux pays. Mais le pays a quelque peu revu sa position récemment, suivant celle de l’Union européenne.

La Russie représentait en 2021 un marché de 260 millions de francs suisses (278 millions de dollars) selon la Fédération de l’industrie horlogère suisse. Mais elle n’est que le 17e marché d’exportation des horlogers suisses.

Audemars Piguet a deux boutiques en Russie, toutes deux à Moscou, et ont fermé en raison de l’invasion de la Russie en Ukraine.

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Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.