La Thaïlande a retiré la marijuana de la liste des stupéfiants, clarifiant ainsi l’usage thérapeutique et faisant un pas de plus vers la dépénalisation du cannabis.

Le Comité de contrôle des stupéfiants, lié au ministère de la Santé publique de Thaïlande, a convenu le 20 janvier des conditions pour retirer la marijuana, le chanvre et leurs dérivés de la liste des stupéfiants.
La loi sur les stupéfiants approuvée le 9 décembre autorise pourtant l’usage thérapeutique de la marijuana en Thaïlande. Mais la plante de cannabis elle-même est toujours considérée comme une drogue interdite au même titre que le pavot à opium, créant ainsi beaucoup de confusion sur l’application de la loi.
Avec le projet de loi, le cannabis et le chanvre en tant que plantes seront désormais retirés de la liste des stupéfiants. Les extraits de marijuana seront considérés comme des stupéfiants, à l’exception des dérivés issus de la culture domestique et des produits issus d’une production industrielle à faible teneur en THC.
Les produits disponibles sur le marché ne pourront pas avoir plus de 0,2 % de THC, ce qui est similaire aux lois des pays européens où la commercialisation de produits à base de CBD est autorisée.
Toute production industrielle ou commerciale nécessitera une licence. Les autorités exigent que le cannabis pousse en Thaïlande et souhaitent éviter toute importation de marijuana. La Food and Drug Administration thaïlandaise va rédiger un règlement pour contrôler les plantations de cannabis.
La marijuana ne sera pas vendue pour un usage récréatif mais avec la nouvelle loi, la population pourra cultiver du cannabis chez elle pour sa propre consommation. De plus, si la loi est adoptée, la possession de marijuana ne sera plus un crime.
Le projet d’annonce sera envoyé pour approbation à l’Office of Narcotics Control Board le 25 janvier. Ensuite, le ministre de la Santé publique, Anutin Charnvirakul, signera le projet de loi et le promulguera.
En 2021, la Thaïlande a également légalisé le kratom, un arbre asiatique dont les feuilles étaient utilisées dans la médecine traditionnelle jusqu’à ce qu’il soit utilisé comme substitut de l’opium au XXe siècle.