Le Maroc devrait bientôt légaliser le cannabis à des fins thérapeutiques, cosmétiques et industrielles. Le gouvernement y voit une opportunité commerciale et un marché lucratif.
La Chambre des représentants du Maroc a voté pour légalisation de l’usage thérapeutique, cosmétique et industriel du cannabis avec 119 voix pour et 48 voix contre. La plupart des partis politiques soutiennent la loi. Le projet de loi doit encore être adopté par le Parlement. Mais seul le Parti de la justice et du développement, un parti islamo-conservateur, est contre la loi.
La loi vise à accroître les opportunités commerciales et les revenus des agriculteurs. En mai dernier, le ministre de l’Intérieur avait publié un rapport expliquant que cette mesure pourrait augmenter le revenu des agriculteurs de 46% et que cela représenterait un marché de 58 milliards d’euros en 2028 pour le Maroc. Cette législation vise également à convertir les cultures de cannabis destinées à l’usage récréatif, qui reste illégal dans le pays, en productions légales.
Le Maroc, premier producteur mondial de haschisch
Des plants de cannabis poussent depuis des années au Maroc, ce qui, selon le gouvernement, a fourni une expertise dans le domaine. Le Maroc est en effet le plus gros producteur de résine de cannabis, le haschisch, au monde. L’infrastructure et la logistique sont également rodées pour investir légalement le marché européen.
Une agence nationale de régulation de l’activité liée au cannabis, créée dans le cadre de la nouvelle loi, accordera les autorisations de production de cannabis. Elle soutiendra également le développement des exploitations et l’acquisition de semences de qualité.
La loi encourage les agriculteurs à se regrouper en coopératives pour signer des contrats commerciaux avec le secteur industriel.