Le Qatar a annoncé qu’il enverrait 500 millions de dollars pour aider à la reconstruction de Gaza. Les États-Unis apportent également 360 millions de dollars, marquant ainsi un tournant par rapport à la politique de Donald Trump.
Le 26 mai, le Qatar a annoncé qu’il aiderait Gaza avec un soutien financier de 500 millions de dollars. Cette annonce fut donnée un jour après où les États-Unis se sont également engagés à aider Gaza à hauteur de 360 millions de dollars.
Pour mettre ces montants en perspective, le Royaume-Uni s’est engagé à verser 4,5 millions de dollars à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, au début de cette semaine. L’Union européenne quant à elle augmentera l’aide humanitaire à la Palestine de 9,8 millions de dollars.
Environ 1 000 bâtiments, ainsi que des infrastructures routières, ont été détruits dans la bande de Gaza lors des échanges de tirs entre le territoire palestinien et Israël.
Ce n’est pas la première fois que le Qatar aide Gaza. Après le conflit israélo-gazaoui de 2014, l’émirat a donné un milliard de dollars au territoire afin de réparer les maisons et les routes. En 2019, le Qatar a également donné régulièrement 100 dollars en liquide à 100 000 familles palestiniennes dans le besoin.
Biden reprend l’aide aux Palestiniens un mois avant le conflit
Via un communiqué de presse, Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain qui se trouve actuellement au Moyen-Orient, a indiqué que son pays fournirait 360 millions de dollars dont 38 millions de dollars d’aide humanitaire. Il a toutefois insisté sur le fait que cette aide ne pouvait pas être reçue par le Hamas, le groupe qui dirige le territoire. Il travaille également avec le Congrès pour fournir 75 millions de dollars supplémentaires pour le développement économique de Gaza, et 5,5 millions de dollars au titre de l’aide d’urgence.
Les États-Unis fournissaient habituellement de l’aide à la Palestine ces dernières années mais l’administration Trump les avait soudainement coupées. De 399 millions de dollars en 2014, un record historique, le président Donald Trump était passé à 0 dollar d’aide à la Palestine en 2018. C’était la première fois que les États-Unis ne finançaient pas la région en 71 ans.
Mais en avril 2021, quelques jours avant le conflit, le président Biden s’est mis d’accord avec l’Organisation de libération de la Palestine, qui comprend le Fatah mais pas le Hamas, pour reprendre l’aide.
À titre de comparaison, les États-Unis ont accordé une aide de 3,8 milliards de dollars à Israël en 2020. Israël est le pays qui reçoit le plus d’aide des États-Unis.
Le 27 mai, M. Blinken et le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères du Qatar, M. Al Thani, ont discuté de la continuité du cessez-le-feu.