Le Parlement letton est ouvert à l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure : 63 % de la population désapprouve cette pratique.
La Saeima, le Parlement unicaméral de Lettonie, a approuvé le 20 janvier le concept d’interdire aux fermes d’élever des animaux dans le seul but de vendre leur fourrure.
Les législateurs lettons ont « soutenu conceptuellement » les amendements à la loi sur la protection des animaux lors de la première lecture des modifications. Ces amendements visent à interdire les fermes qui élèvent des animaux dans le seul but de vendre de la fourrure.
Deux projets de loi similaires sont proposés. L’un est rédigé par 11 membres du Parlement, l’autre par le ministère de l’agriculture. La principale différence est que le ministère prévoit une interdiction effective en 2024 et non en 2026.
Mercredi, l’association Animal Freedom a manifesté devant le bâtiment de la Saeima pour l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure. Une lettre ouverte adressée à la Saeima a été signée par 41 000 personnes et 50 organisations à but non lucratif réclamant l’interdiction.
Selon l’association, une enquête montre que 63 % de la population lettone désapprouve l’élevage ou la mise à mort d’animaux pour la production de fourrure.
18 pays européens ont voté l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure
La lettre dénonce le fait que plus d’un demi-million d’animaux sont tués chaque année par électrocution ou asphyxie uniquement pour leur fourrure en Lettonie. Les élevages de fourrure en Lettonie sont principalement constitués de visons, de renards et de chinchillas.
L’Union européenne est le plus grand producteur de fourrures d’élevage. Mais plusieurs pays ont interdit l’élevage de fourrures ces dernières années, comme l’Autriche, les Pays-Bas ou l’Italie qui appliquera la loi le 20 juin 2022. À ce jour, 18 pays européens ont voté l’interdiction de l’élevage des animaux à fourrure.
L’Estonie, voisine de la Lettonie, a interdit les élevages d’animaux à fourrure en juin 2021, pour une mise en œuvre de la loi à la fin de l’année 2025.
Des milliers de visons ont été abattus en Europe ces derniers mois en raison de la propagation du Covid-19 au sein des élevages. Alors que des fermes entières ont vu leur population de visons décimée, des pays comme l’Italie, les Pays-Bas ou la France ont profité de l’occasion pour arrêter ou réduire la période de transition pour l’arrêt des élevages de visons.
Les députés et le ministère de l’agriculture letton vont maintenant travailler sur des versions plus détaillées des propositions.
Les discussions se poursuivront en février, car deux autres lectures sont nécessaires avant que la Saeima puisse adopter la loi.
Dans certains pays, il est également possible de commercialiser des fourrures provenant d’animaux sauvages capturés.