Le gouvernement australien prévoit de rapatrier au moins 20 femmes et 40 enfants de camps en Syrie selon les médias australiens, alors que le gouvernement précédent s’y refuser pour raisons de sécurité.

L’Australie va aider et rapatrier au moins 20 femmes et 40 enfants qui vivent dans des camps en Syrie depuis la chute de l’autoproclamé État islamique en 2019, selon les médias australiens.
La plupart sont des proches de combattants de l’État islamique vivant dans les camps d’Al Hol et d’Al Roj, dans le nord-est de la Syrie, qui disent avoir été emmenés au Moyen-Orient contre leur gré.
Des officiels australiens se seraient rendus en Syrie cette année pour vérifier leur identité.
L’association Save the Children Australia a accueilli favorablement la nouvelle, elle qui appelait de longue date au rapatriement urgent des enfants australiens de Syrie, qui « sont confrontés quotidiennement à des menaces pour leur vie et leur intégrité physique ». Les enfants australiens « attendent depuis plus de trois ans qu’une décision politique soit prise pour leur rapatriement », avait réagi le directeur général Mat Tinkler mi-septembre lorsque la Cour européenne des droits de l’homme a demandé à la France de réexaminer les demandes de rapatriement depuis la Syrie de femmes et de leurs enfants.
La France a été condamnée à verser 18 000 et 13 200 euros d’amende à deux familles requérantes pour ne pas avoir étudié de manière appropriée les demandes de rapatriement de parents pour leurs filles, partenaires de combattants, et leurs petits-enfants détenus dans des camps syriens.
Le précédent gouvernement australien, mené par Scott Morrison, était peu enclin à faire revenir les femmes et les enfants en Australie pour des raisons de sécurité. Mais une autre approche semble être en vigueur pour le gouvernement d’Anthony Albanese, cinq mois après la victoire de l’opposition aux élections fédérales.
Un porte-parole de la ministre de l’Intérieur, Clare O’Neil, a déclaré à ABC que la priorité absolue du gouvernement actuel était la protection des Australiens et des intérêts nationaux de l’Australie. Mais le gouvernement ne souhaite pas faire d’autres commentaires « étant donné la nature sensible du sujet ».