La présidente du FMI était soupçonnée d’avoir fait pression sur son équipe lorsqu’elle travaillait à la Banque mondiale pour que la Chine obtienne un classement favorable dans le Business Report 2018.

La Bulgare Kristalina Georgieva restera à la tête du Fonds monétaire international, poste qu’elle occupe depuis 2019. Le conseil d’administration du FMI en a décidé ainsi le 11 octobre à l’issue de la 8ème réunion à discuter de son avenir.
Le mois dernier, une enquête menée par un cabinet d’avocats américain, demandée par le comité d’éthique de la Banque mondiale, a conclu qu’elle avait exercé des pressions en faveur de la Chine lorsqu’elle était PDG de la Banque mondiale.
L’Europe et l’Afrique soutenaient Mme Georgieva, mais les États-Unis et le Japon – 23% des contributions financières du FMI – étaient plus réticents à la confirmer à son poste.
« Le Conseil d’administration a estimé que les informations présentées au cours de son examen ne démontraient pas de manière concluante que la directrice générale avait joué un rôle inapproprié concernant le rapport Doing Business 2018 lorsqu’elle était PDG de la Banque mondiale », a déclaré le FMI.
Elle est soupçonnée d’avoir œuvré pour que la Chine soit bien classée dans le rapport Doing Business (Faire des affaires), à un moment où « la direction de la banque était accaparée par des négociations sensibles sur sa campagne en cours d’augmentation de capital », souligne le rapport.
Les rapports Doing Business sont des guides de référence publiés par la Banque mondiale tous les deux ans et indiquent quels pays offrent des réglementations favorables aux entreprises.
Après la publication de l’enquête sur les irrégularités dans les données des rapports Doing Business de 2018 et 2020, la Banque mondiale a décidé de ne plus les publier.