L’agence de protection des consommateurs accuse les compagnies aériennes de dissimuler des coûts dans les prix des billets sur internet, jugeant leur communication illégale et trompeuse. La pandémie de Covid-19 ne devrait pas être une excuse, souligne-t-elle.
Lors d’un événement sur le développement du secteur touristique organisé par le ministère mexicain de l’Économie le 14 octobre, le chef du PROFECO, le bureau du procureur fédéral des consommateurs, a soupiré que les compagnies aériennes lui donnaient de graves « maux de tête ».
Il considère que les compagnies aériennes trompent les consommateurs en leur faisant croire que les vols sont bon marché au moyen de publicités mensongères. « La pandémie et le fait d’essayer de récupérer leurs pertes ne sont pas une raison » pour de tels comportements, a‑t-il expliqué à propos de l’industrie du transport aérien.
En 2020, le Mexique a perdu 44 % de ses touristes internationaux, dans une année où le tourisme international est redescendu à un niveau d’activité proche des années 80. Mais en gardant son ciel ouvert et ses aéroports ouverts en 2020, le Mexique a été moins touché que d’autres destinations touristiques populaires comme l’Italie, la France, l’Espagne ou les États-Unis.
« Au cours des 60 ou 90 derniers jours, toutes les compagnies aériennes ont décidé unilatéralement et illégalement que le tarif standard n’incluait pas votre bagage à main, alors que la loi le mentionne spécifiquement. […] Prendre l’avion n’est pas bon marché », a‑t-il ajouté.
Outre le coût des bagages cabine, les frais d’aéroport non compris, le fait de payer un supplément pour pouvoir s’asseoir à côté de son enfant mineur sont autant d’opérations illégales et trompeuses visées par l’agence.
Le 6 septembre, l’agence a donné à Viva Aerobus, une compagnie aérienne mexicaine low cost « 24 heures pour suspendre sa publicité trompeuse ».