Singapour compte moins de bars que Hong Kong. Pour devenir un centre financier de premier plan, le directeur d’un fonds d’investissement souverain à Singapour pense que la ville pourrait être plus divertissante qu’en organisant uniquement des événements liés au business.
Le 15 novembre, lors d’un événement organisé par le groupe de réflexion économique Milken Institute, le directeur général d’un fonds souverain de Singapour a suggéré d’insuffler plus de « fun » à Singapour.
À la question de savoir ce qui manque à Singapour pour en faire un centre financier de premier plan, lors de la table ronde « The Power of Global Investment Hubs », Lim Hock Tay, COO de GIC, a d’abord fait l’éloge des « divertissements de haute qualité qui attirent de nombreux chefs d’entreprise de premier plan » à Singapour.
GIC est l’une des trois entités d’investissement de Singapour, et gère et diversifie les réserves étrangères du gouvernement d’environ 400 milliards de dollars américains.
Mais il a également fait part d’une opinion personnelle, un peu « provocante » : injecter un peu plus de « fun » à Singapour.
« Quelque chose qui va au-delà de l’écosystème [financier] pur. Le ciment qui rassemble les personnes, c’est cet élément plaisir », a‑t-il ajouté.
Souffrant d’un manque de paysages naturels, le ministre du commerce et de l’industrie de Singapour souhaite investir dans des expériences innovantes dans « l’immatériel » pour stimuler le tourisme de la ville.
En août, un musée de la crème glacée a ouvert ses portes à Singapour, qui a quelques autres attractions en construction.
Moins de bars à Singapour qu’à Hong Kong
Bien que Lim Hock Tay ait suggéré que le sérieux du capital-investissement pourrait ne pas aider, il pense toujours qu’il est possible « de s’amuser et de travailler dur ». Il a ajouté qu’il avait constaté qu’il y avait plus de bars sur les rooftop à Hong Kong qu’à Singapour sur Google.
En 2016, 283 pubs et bars étaient enregistrés à Singapour, selon les données officielles, sans compter les restaurants et les cafés, soit beaucoup moins qu’à Hong Kong.
À Hong Kong, il y avait plus de 1 200 bars et pubs avant la pandémie de Covid-19, selon la Hong Kong Bar & Club Association.
Jacqueline Cho, directrice générale du Conseil de développement économique de Singapour et participante au panel, lui a répondu en souriant qu’elle pourrait lui trouver un très bon bar en rooftop et a mentionné le festival de cocktails de Singapour.
Début novembre, Singapour a levé l’interdiction de diffuser de la musique dans les restaurants et les bars, qui durait depuis quatre mois, en raison de la pandémie de Covid-19.
L’année prochaine, Singapour prévoit d’ouvrir le Skyhelix, une attraction panoramique où l’on pourra prendre un verre à 35 mètres au-dessus du sol avec une vue à 360 degrés. Presque aussi amusant qu’un rooftop.