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La justice sud-africaine désigne le roi légitime des Zoulous

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3 mars 2022

Un litige concernant le prochain roi des Zoulous a été porté devant les tribunaux afin d’empêcher son couronnement. Un juge a désigné l’héritier légitime du trône, mais celui-ci restera vacant pour l’instant.

Misuzulu KaZwelithini
Le prince Misuzulu KaZwelithini, au centre, portant un t‑shirt noir | Twitter

Un tribunal d’Afrique du Sud a statué le 2 mars sur un différend concernant la succession au trône du royaume zoulou.

La haute cour du KwaZulu-Natal a désigné le prince Misuzulu KaZwelithini comme « successeur incontesté du trône ». Le fils aîné de Goodwill Zwelithini, le défunt roi zoulou, y a légitimement droit selon les lois sud-africaines.

Le roi zoulou joue un rôle essentiellement cérémoniel en Afrique du Sud, mais revêt une grande importance pour les 12 millions de Zoulous qui constituent la plus grande communauté du pays. Le roi hérite également du contrôle de vastes terres dans l’est de l’Afrique du Sud et d’une importante fortune, estimée à 20 millions de dollars.

Le roi Goodwill Zwelithini est décédé l’année dernière après avoir occupé le trône depuis 1968. L’une de ses épouses avait été nommée régente du royaume dans le testament du roi.

Mais celle-ci décède un mois seulement après le roi, laissant son fils, le prince Misuzulu, dans l’expectative pour devenir roi. Deux princesses zouloues ont saisi la justice pour empêcher son couronnement, affirmant que certaines signatures du roi dans le testament étaient falsifiées.

Héritier légitime si le testament est authentique

Quelques jours avant le jugement, le quatrième fils de la reine Buhle a accusé son frère, le prince Misuzulu, de ne pas « honorer les traditions royales, de mener un style de vie extravagant, d’être inabordable et de porter atteinte à l’intégrité de la famille royale », selon le Sunday Times.

Le juge a statué que Misuzulu était l’héritier légitime, donnant ainsi le feu vert à l’Afrique du Sud pour assister au premier couronnement zoulou depuis plus d’un demi-siècle et le premier de l’ère post-apartheid du pays.

Le juge a rejeté une autre demande d’une épouse qui réclamait la moitié de la fortune du roi.

Toutefois, le juge a suspendu l’exécution du testament du roi défunt dans l’attente d’une audience au tribunal pour statuer sur l’authenticité de ce dernier.

Par ailleurs, la famille royale zouloue a publié une déclaration affirmant que le trône restera vacant jusqu’à ce que les principaux membres de la famille et le Conseil royal zoulou désignent un nouveau roi. « Conformément à nos coutumes et traditions, la nomination d’un nouveau roi ne peut être prononcée sans que la famille n’accomplisse ses rituels sacrés », a‑t-elle ajouté, estimant que les coutumes demeurent prioritaires sur la décision de justice. « Tant que ces rituels n’auront pas été accomplis, et tant que les principaux membres de la famille royale zouloue et le Conseil royal zoulou n’auront pas siégé pour désigner un nouveau roi, il est clair pour ceux qui respectent notre culture et honorent la loi qu’il n’y a pas de roi sur le trône AmaZulu. »

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Newsendip avec AP

Articles écrits par la rédaction de Newsendip avec l'aide de l'agence de presse Associated Press