Stathis Panagiotopoulos, une personnalité de la télévision grecque, a été condamné à cinq ans de prison pour avoir publié des contenus à caractère sexuel sans le consentement de son ex-partenaire.
Le 9 février, le tribunal pénal de Thessalonique, ville portuaire du nord de la Grèce, a condamné Stathis Panagiotopoulos à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, et à une amende de 10 000 euros.
Stathis Panagiotopoulos a mis en ligne des moments intimes avec son ex-partenaire sans le consentement de cette dernière.
Cette personnalité grecque est également interdite de quitter la Grèce et doit se présenter une fois par mois à un poste de police.
Stathis Panagiotopoulos était le co-présentateur de l’émission satyrique Arvyla jusqu’en décembre 2021, date à laquelle des allégations de revenge porn ont émergé. Créée en 2008, Radio Arvyla est l’une des émissions de télévision les plus populaires en Grèce. Il a également cessé de travailler pour le talk-show Vinyl.
L’homme de 59 ans n’a pas assisté physiquement au procès à la demande de la défense pour éviter une confrontation traumatisante au tribunal. L’ancienne partenaire, une femme de 30 ans, souhaite rester anonyme et a également demandé aux médias, par l’intermédiaire de son avocat, de ne pas prendre de photos ou de vidéos d’elle lors du procès.
Stathis Panagiotopoulos impliqué dans au moins trois affaires
Le procureur a suggéré de considérer ses actes comme un crime, mais le tribunal les a maintenus en tant que délit, car il n’y avait aucune preuve d’une « intention de nuire » à la victime.
Selon les avocats de M. Panagiotopoulos, la peine est la plus lourde possible pour de tels actes en droit grec.
Il avait présenté des excuses et regretté ses actes. Il admet avoir mis en ligne des contenus à caractère sexuel avant 2019, mais affirme les avoir supprimés au bout de quelques mois.
Des vidéos ont refait surface puisque la femme le poursuivait pour du contenu publié en 2021, mais il nie avoir posté quoi que ce soit depuis et soutient que quelqu’un d’autre a dû le faire à son insu.
M. Panagiotopoulos est impliqué dans deux autres affaires similaires.
Deux autres femmes, âgées de 34 et 53 ans, l’ont également poursuivi pour avoir publié des photos et des vidéos érotiques sur des sites web pornographiques et des réseaux sociaux. Pour ces deux affaires, M. Panagiotopoulos sera cette fois-ci poursuivi pour crime.
Mises à jour : M. Panagiotopoulos est en liberté conditionnelle avec interdiction de quitter le territoire et obligation de se présenter une fois par mois au poste de police où il vit et d’être suivi par les services sociaux. La décision a fait l’objet d’un appel de la part d’un procureur, qui estimait que l’affaire aurait dû être poursuivie pour crime. Cet appel a été accepté et renvoyé devant une juridiction supérieure, qui jugera l’affaire en septembre 2023. D’autres femmes, dont une journaliste grecque, ont découvert qu’elles figuraient sur des vidéos intimes enregistrées avec M. Panagiotopoulos et publiées sur internet.