Hong Kong est confrontée à une recrudescence des cas de Covid-19. Et la politique « zéro-Covid » affecte la chaîne d’approvisionnement alimentaire.
Selon les représentants de l’industrie agro-alimentaire, environ 30 % des chauffeurs transfrontaliers sont actuellement isolés en raison de la pandémie de Covid-19, ce qui a entraîné une augmentation des prix des légumes.
Néanmoins, la ville mettra en œuvre le 10 février ses règles de distanciation sociale les plus strictes depuis le début de la pandémie. Les rassemblements publics seront limités à deux personnes. Les personnes devront s’inscrire sur une application de contact tracing pour entrer dans les centres commerciaux ou les marchés. Les salons de coiffure fermeront leurs portes pendant deux semaines, etc.
Alors que la ville enregistre sa plus grande vague d’infections du coronavirus à ce jour – bien qu’en dessous de 1 000 cas quotidiens – elle s’interroge sur sa capacité à poursuivre une politique de zéro Covid avec le variant omicron.
Un projet de rapport de la Chambre de commerce européenne a révélé que les entreprises étrangères envisageraient de quitter Hong Kong si les restrictions restaient aussi strictes à long terme.
Ce week-end, entre 70 et 80 des 300 camions de marchandises ont été retardés à la frontière de Hong Kong après que deux chauffeurs ont été testés positifs au virus en Chine continentale.
Les conducteurs de Hong Kong doivent avoir un test négatif au cours des dernières 24 heures pour se rendre en Chine. Ils se rendent en voiture jusqu’aux frontières chinoises, subissent un test à un poste de contrôle et attendent dans un hôtel. Mais une fois qu’un conducteur a été testé positif au Covid-19, tous les conducteurs qui ont séjourné simultanément au même étage de l’hôtel sont considérés comme des cas contacts et doivent être mis en quarantaine pendant deux semaines.
Le point de contrôle a été fermé à deux reprises au cours du week-end, ce qui a perturbé les livraisons.
Cela a provoqué une flambée des prix des légumes dans la ville, accentuée par les achats panique. La chaîne d’approvisionnement est revenue à la normale, mais les représentants du secteur estiment que la situation actuelle n’est pas tenable.
Par ailleurs, environ 15 % des chauffeurs seraient sur le point de démissionner, car les camionneurs hésiteraient à faire courir le risque de devoir faire confiner leur famille. Pourtant, les salaires des chauffeurs ont été augmentés à 2 000–3 000 yuans (316−475 dollars) au lieu des 800 yuans (127 dollars) habituels pour un trajet entre la Chine continentale et Hong Kong, selon HK01.
Les représentants de l’industrie ont plaidé en faveur d’une zone tampon entre la Chine continentale et Hong Kong, où les produits seraient remis à un autre conducteur sans franchir les frontières.
Dans le même temps ailleurs dans le monde, des convois de la liberté, issus de l’obligation vaccinale pour franchir la frontière entre les États-Unis et le Canada, ont commencé à se répandre dans plusieurs pays contre les restrictions sanitaires imposées contre le Covid-19.