Le pape François a annoncé que les pères au Vatican bénéficieront d’un congé paternité de trois jours.
Le pape François a réorganisé la politique familiale du Vatican le 1er mars. Les nouveaux papas du Vatican bénéficieront de trois jours de congés payés pour leur paternité.
Si une grande partie des citoyens du Vatican sont des cardinaux ou des prêtres qui ne peuvent pas avoir d’enfants en raison de leurs vœux, des laïcs vivent ou travaillent également dans le plus petit État du monde.
Les gardes suisses, par exemple, qui font office de militaires au Vatican et protègent le pape, sont les rares résidents qui peuvent avoir des enfants.
En 2018, la cité-État au centre de Rome comptait 618 citoyens, personnel diplomatique compris, dont seulement la moitié vivait à l’intérieur des murs de la ville. Au total, le Vatican compte 453 résidents, citoyens et non-citoyens confondus, selon les dernières données officielles.
Et il y a en moyenne environ 1 naissance par an, dont le père est l’un des 104 membres de la Garde suisse. Mais aucun bébé ne naît au Vatican car il n’y a pas de maternité.
La cité-État emploie cependant des centaines d’autres personnes qui travaillent dans les bureaux du Saint-Siège, dans les musées du Vatican et s’occupent de la ville.
Selon leur politique familiale, les mères avaient déjà droit à un congé maternité de six mois payés au taux plein, qu’elles peuvent prolonger de six mois supplémentaires payés en recevant la moitié de leur salaire. Les parents qui adoptent un enfant ont droit à un avantage similaire.
La nouvelle loi qui prévoit un congé de trois jours payé au taux plein pour les pères semble néanmoins une avancée modeste qui a suscité des railleries sur les médias sociaux. Les congés paternité sont souvent considérés comme un facteur favorisant un meilleur équilibre du temps passé par les parents pour s’occuper de leurs enfants, favorisant ainsi l’égalité homme-femme.
Pourtant, le pape François a exhorté les couples à avoir plus d’enfants plutôt que des animaux domestiques, et a appelé les pays à instaurer des politiques gouvernementales plus favorables à la famille.
François a fréquemment déploré « l’hiver démographique » en Italie, où les taux de natalité sont parmi les plus bas du monde.
« Les chats et les chiens prennent la place des enfants », a‑t-il déploré lors d’une récente allocution. « Ce déni de paternité et de maternité nous diminue, il nous enlève l’humanité. Et ainsi la civilisation vieillit et perd la joie, la richesse de la paternité et de la maternité. Et le pays en souffre. »
A titre de comparaison, en Italie, les pères peuvent prendre 10 jours de congés payés et les mères cinq mois. Le Vatican ressemble encore beaucoup à un patriarcat.