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Des sociétés brésiliennes de crypto-monnaies accusées d’escroquer des millions d’investisseurs sur les réseaux sociaux

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2 octobre 2023

Braiscompany et d’autres sociétés brésiliennes de crypto-monnaies auraient eu recours à des systèmes pyramidaux pour arnaquer des millions de brésiliens. Les victimes cherchent à obtenir une compensation pour avoir été trompées.

Cryptomonnaie
© Kanchanara

Au Brésil, plusieurs victimes récentes d’escroqueries ont dénoncé 20 sociétés brésiliennes de crypto-monnaies.

Selon une enquête publiée hier par le programme brésilien Fantastico, un total de 2,7 millions d’investisseurs brésiliens auraient été escroqués de 100 milliards de réaux (19 milliards d’euros) dans des systèmes pyramidaux en six ans. L’enquête comprend des témoignages d’investisseurs, dont celui d’un champion du monde de boxe brésilien, Acelino Popó, qui a été victime de Braiscompany et d’une de ces escroqueries organisées.

Braiscompany se décrit sur son site comme un gestionnaire d’actifs numériques avec pour mission de promouvoir la liberté financière. Braiscompany a fait construit son image et son succès dans la gestion d’actifs en crypto-monnaies sur les réseaux sociaux, par le biais de son compte et de celui de son fondateur.

Le fondateur et PDG de l’entreprise, Antonio Neto Ais, a joué un rôle clé dans la diffusion de l’entreprise sur les réseaux sociaux. Sur son compte Instagram, qui compte 769 000 followers, M. Neto publiait sur son style de vie luxueux et communiquait régulièrement avec les investisseurs par le biais de livestreams en les assurant de son expertise. M. Neto incitait les personnes, dont l’une d’elles était Acelino Popó, à faire investir avec la promesse de rendements élevés.

Mais en janvier, la société a cessé de reverser ses bénéfices aux investisseurs. Et en février, la société a cessé toutes ses activités en raison d’une ordonnance du tribunal. Mais M. Neto a publié une déclaration sur Instagram le 16 mars assurant que, malgré l’ordonnance du tribunal, ils resteraient opérationnels et a attribué les problèmes de la société à l’échec de FTX, une société qui exploitait une place de marché de crypto-monnaies et un fonds d’investissement qui a désormais fait faillite.

Le PDG de Braiscompany et sa famille ont depuis déménagé en Argentine, échappant au mandat d’arrêt émis en août.

Selon cette décision de justice, environ 400 millions de dollars de crypto-monnaies ont été transférés sur les comptes en banque de Braiscompany au cours des quatre dernières années, des comptes qui sont progressivement saisis par la police brésilienne. L’un des accusés dans cette affaire a été arrêté en Argentine et dans l’attente de son procès.

Mais Braiscompany n’est pas la seule entreprise brésilienne à profiter du marché des cryptomonnaies pour tromper les investisseurs, puisque la police brésilienne enquête sur 20 entreprises.

L’une de ces entreprises, GAS, aurait obtenu frauduleusement des millions de dollars en crypto-monnaie et son PDG Glaidson dos Santos aurait tenté de faire assassiner l’un de ses concurrents, selon une enquête menée par le ministère public et rapportée par Globo.

En août, le PDG, surnommé le « Pharaon du bitcoin », a été condamné à une amende de 34 milliards de réaux et à l’impossibilité d’opérer sur le marché des capitaux pendant huit ans et demi par la Commission des valeurs mobilières et des changes pour opération frauduleuse sur le marché des valeurs mobilières.

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Alexander Saraff Marcos

Alexander est rédacteur pour Newsendip.

Il possède la double nationalité américaine et espagnole et vit entre l'Espagne et la France. Il est diplômé de l'université de Pittsburgh avec une spécialisation en philosophie et en langue française. Il aime regarder et écrire sur l'e-sport sur son temps libre.