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L’Indonésie prévoit de permettre aux fonctionnaires de travailler de partout

2 minutes de lecture
12 mai 2022

Alors que le télétravail a été largement prisé pendant la pandémie de COVID-19, l’Indonésie pourrait aller plus loin en permettant à ses fonctionnaires de travailler de n’importe où : le Work From Anywhere.

Le ministre de la modernisation de l'État Tjahjo Kumolo supervise une réunion de coordination pour le télétravail des fonctionnaires après les vacances de Lebaran, les fêtes de l'Aïd
Le ministre de la modernisation de l’État Tjahjo Kumolo supervise une réunion de coordination pour le télétravail des fonctionnaires après les vacances de Lebaran, les fêtes de l’Aïd

Le gouvernement indonésien prévoit de mettre en place un système de travail plus flexible pour les fonctionnaires en leur permettant de travailler de partout à l’avenir.

Le nouveau cadre est en cours d’élaboration au sein des ministères et des agences gouvernementales afin d’adopter cette nouvelle politique de travail. Il ne dit donc pas si les employés du secteur public indonésien auraient même la possibilité de travailler depuis l’étranger.

Contrairement à la plupart des accords de télétravail, le Work From Anywhere n’exige pas de travailler dans un lieu spécifique, comme son domicile, ni d’avoir des horaires obligatoires. Cependant, le WFA ne sera pas possible pour les fonctionnaires dont le travail nécessite d’être en contact direct avec le public. En outre, le personnel médical ou les pompiers, par exemple, ne pourraient pas travailler de partout.

Alors que la pandémie a modifié les habitudes avec une augmentation du télétravail, certaines entreprises sont allées plus loin en autorisant leurs employés à travailler de partout. Airbnb, qui a annoncé ce changement en avril, en est un exemple qui fut beaucoup relayé. Mais au moins une douzaine d’entreprises en Indonésie, pour la plupart des start-ups, ont déjà adopté, au moins partiellement, ce système du Work From Anywhere.

En octobre dernier, eFishery, une startup spécialisée dans l’aquaculture qui a récemment levé 90 millions de dollars, est passée définitivement au travail de partout après avoir constaté une augmentation de la productivité, citant une étude de Microsoft montrant que les candidats en Indonésie étaient plus favorables de travailler à distance (83 %) que la moyenne mondiale (73 %).

En Italie, les syndicats et les fédérations d’employeurs se sont mis d’accord avec le ministère du travail en décembre pour adopter un système de « travail agile », avec une absence d’horaires de travail précis, une mesure semblable au WFA. Mais les employés du secteur public n’ont pas le droit d’utiliser leur réseau Internet personnel et doivent utiliser celui fourni par le gouvernement.

Pour Satya Pratama, responsable des relations publiques de l’agence nationale de la fonction publique d’Indonésie, un tel changement vise à améliorer les performances et la satisfaction des employés. « L’important est que les objectifs de performance et les cibles soient atteints », a‑t-il déclaré à Kompas.

Ce plan intervient également après que l’Indonésie a annoncé en janvier la création d’une nouvelle capitale : Nusantara. Les bureaux administratifs devraient voir le jour dans les dix prochaines années au cœur de la jungle de Bornéo. Par conséquent, le WFA aura très probablement un impact sur les nouveaux bâtiments administratifs, car cela les locaux peuvent être plus petits pour accueillir ses employés qui viennent travailler au bureau, entraînant également un gain en termes de coût.

Au cours de cette semaine, les fonctionnaires ont été autorisés à télétravailler afin de réduire les embouteillages, de nombreux Indonésiens ayant repris le travail après des congés pris pour les fêtes de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adha, appelées le Lebaran dans le pays.

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Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.