L’Allemagne engage 100 milliards d’euros dans un fonds spécial pour ses forces armées, portant les dépenses de défense à plus de 2% du PIB.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré le 27 février que l’Allemagne engageait 100 milliards d’euros dans un fonds spécial pour ses forces armées, portant ses dépenses de défense au-delà des 2 % du produit intérieur brut.
En 2020, l’Allemagne a dépensé 46 milliards d’euros pour son armée, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.
Cela représentait 1,4 % de son produit intérieur brut, soit beaucoup moins que les 4,3 % de la Russie ou les 3,7 % des États-Unis. Les dépenses militaires de l’Allemagne deviendront similaires à celles de pays comme la France et le Royaume-Uni, qui ont respectivement investi 2,1 % et 2,2 % de leur PIB dans les forces de défense en 2020.
« Il est clair que nous devons investir beaucoup plus dans la sécurité de notre pays, afin de protéger notre liberté et notre démocratie », a déclaré M. Scholz lors d’un discours sur l’invasion russe de l’Ukraine lors d’une session extraordinaire du Bundestag, le parlement fédéral allemand.
Cette décision est importante en l’Allemagne alors qu’elle était critiquée par les États-Unis et d’autres alliés de l’OTAN pour ne pas avoir investi suffisamment dans son budget de la défense. C’est aussi la plus récente décision d’une série de changements majeurs dans la politique de défense et de sécurité allemande en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Samedi soir, le gouvernement allemand a annoncé qu’il allait envoyer des armes et d’autres matériel directement à l’Ukraine, qui se bat pour empêcher la Russie d’envahir sa capitale. La France a déclaré avoir envoyé 500 soldats en Roumanie il y a deux jours dans le cadre de l’OTAN.
Alors que la Russie, et les dignitaires russes, sont principalement la cible de sanctions économiques, l’invasion de l’Ukraine affecte également le paysage militaire européen sur le long terme.
Pendant ce temps, le président Vladimir Poutine a placé les forces nucléaires russes en état d’alerte élevée par le biais d’un « régime spécial de service de combat » dimanche, en réponse à ce qu’il a appelé des « déclarations agressives » de la part des principales puissances de l’OTAN, citant également les sanctions économiques.