Pour la deuxième année consécutive, l’Arabie saoudite réserve le Hajj aux seuls Saoudiens et résidents locaux en raison des inquiétudes suscitées par la pandémie. Seules 60 000 personnes immunisées contre le Covid-19 pourront participer au pèlerinage.

Seuls 60 000 musulmans pourront effectuer le Hajj en 2021. La politique de l’Arabie saoudite est due à la pandémie et veut limiter la transmission du COVID-19.
Les musulmans saoudiens ou les résidents du Royaume autorisés à venir doivent être âgés de 18 à 65 ans et ne pas avoir effectué le Hadj au cours des cinq dernières années.
Ils doivent avoir reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 ou être immunisés, et ne pas souffrir de maladies chroniques. Les femmes peuvent s’inscrire sans mahram, un parent masculin qui doit les accompagner pendant le voyage, si elles sont avec d’autres femmes. Sur la base de ces conditions, la priorité est également donnée à ceux qui n’ont pas effectué le Hajj auparavant.
Seuls 1 000 résidents ont été autorisés à aller à La Mecque en 2020, alors que 2,5 millions de personnes s’y sont rendues en 2019.
Le Hajj est un pèlerinage musulman annuel à La Mecque. Il fait partie des cinq piliers de l’islam et doit être effectué au moins une fois dans sa vie de musulman. Il est censé avoir lieu entre le 17 et le 22 juillet cette année. Il diffère de la Omra, un pèlerinage à La Mecque que les musulmans peuvent effectuer à tout moment. Le Hajj est considéré comme le plus grand rassemblement humain au monde.
L’Arabie saoudite gère les quotas de personnes se rendant à La Mecque afin d’éviter une trop grande affluence.
Il faut parfois attendre une vingtaine d’années avant de pouvoir effectuer le Hajj, car les candidats sont beaucoup plus nombreux que les places disponibles. Les quotas pour les pays étrangers représentent généralement 0,1 % de la population musulmane d’un pays et peuvent faire l’objet de négociations entre les responsables diplomatiques.
L’Indonésie a déjà annulé les voyages pour le Hajj
L’Indonésie, qui compte la plus grande population musulmane au monde, soit environ 225 millions de personnes, dispose généralement du plus grand nombre de quotas devant l’Inde. Avant la pandémie, l’Indonésie avait une autorisation pour 221 000 pèlerins.
Mais l’Indonésie avait déjà annoncé la semaine dernière qu’elle annulait les voyages organisés pour le Hajj pour la deuxième année consécutive. Le ministre de la religion gère les voyages et l’organisation, comme les contrats de vol, pour les Indonésiens autorisés à faire le Hajj.
Le pays dispose d’un monopole contrôlé par l’État pour attribuer les quotas accordés à l’Indonésie. Le gouvernement avait déclaré que l’Arabie saoudite avait déjà attribué des quotas à des pays, mais qu’aucun n’avait été accordé à l’Indonésie.
Le Pakistan a également relayé l’information selon laquelle les quotas ont été décidés. Il pensait que le Royaume autorisait un total de 60 000 pèlerins, dont 15 000 pour la population locale. Cependant, l’Arabie Saoudite avait nié que des quotas aient été donnés parce qu’aucune décision n’avait encore été prise.
Le 13 juin, l’Arabie saoudite a donc annoncé que seuls 60 000 Saoudiens et résidents locaux effectueraient le Hajj cette année.
Pour ce qui est des personnes en provenance d’Indonésie, d’Inde ou du Pakistan, l’entrée sur le territoire de l’Arabie saoudite est de toute façon difficile.
Depuis le 30 mai, les personnes en provenance d’Indonésie, du Pakistan, d’Inde, d’Égypte, de Turquie, du Liban, d’Afrique du Sud, du Brésil et d’Argentine doivent passer par une période d’isolement de 14 jours avant de pouvoir prétendre entrer dans le Royaume.
L’année dernière le plan des quotas avait été décidé le 22 juin.