L’Argentine a annoncé qu’elle paierait 430 millions de dollars sur les 2,4 milliards de dollars qu’elle doit au Club de Paris dans les huit prochains mois. Le pays évite le défaut de paiement, pour l’instant.
Le 22 juin, le gouvernement argentin a annoncé qu’il verserait 430 millions de dollars pour rembourser une partie de sa dette aux 22 pays du Club de Paris – principalement à l’Allemagne (37 %) et au Japon (22 %). La somme sera versée en plusieurs fois jusqu’au 31 mars 2022.
Le pays a en effet pu rééchelonner ses échéances et éviter le défaut de paiement. Le ministre de l’économie Martín Guzmán a estimé que le paiement en mai des 2,4 milliards de dollars dus par le pays aurait affecté ses réserves internationales, stimulé la dépréciation et provoqué encore plus d’instabilité économique alors que l’Argentine souffre déjà d’une inflation galopante.

Le paiement au Club de Paris retardé à plusieurs reprises
L’Argentine avait jusqu’au 31 mai pour payer la dette qu’elle avait contractée. Elle n’a pas été en mesure de l’honorer. Le pays disposait d’un délai de grâce de 60 jours, jusqu’à la fin du mois de juillet, avant d’être considéré en défaut de paiement.
Par ailleurs, l’Argentine se serait vu imposer un taux d’intérêt de pénalité rétroactif s’élevant à 2 milliards de dollars supplémentaires, étant donné qu’elle avait déjà reporté le paiement au cours des deux dernières années.
En mai 2019, sous la présidence de Mauricio Macri, l’Argentine n’a remboursé que 1,9 milliard de dollars sur les 3,8 milliards qu’elle était censée payer. Cela a entraîné un taux de pénalité de 9 % sur les 1,9 milliard de dollars restants. Mais en mai 2020, le président Alberto Fernández a négocié de ne payer qu’en mai 2021, ce qu’il n’a pas fait.
Toutefois, l’accord prévoit qu’il restera 2 milliards de dollars à payer au Club de Paris après avril 2022. Mais le calendrier laisse le temps à l’Argentine de négocier une restructuration plus permanente de la dette. En effet, l’Argentine va maintenant renégocier la restructuration de la dette de 45 milliards de dollars qu’elle a contractée auprès du FMI.