Le ministre fédéral allemand de la Santé veut soulager le personnel infirmier en supprimant leurs gardes de nuit dans les hôpitaux pour ce qu’il considère comme « la plus grande réforme hospitalière depuis 20 ans ».

Le ministre fédéral allemand de la Santé, Karl Lauterbach, prévoit de réformer le secteur hospitalier afin de le rendre plus efficace.
L’homme politique du parti social-démocrate (SPD) a déclaré le 18 octobre sur ZDF qu’il s’agissait de « la plus grande réforme hospitalière de ces 20 dernières années ».
Approuvé par le gouvernement fédéral à la mi-septembre, le projet de loi sur le soutien aux soins hospitaliers vise à doter les établissements de santé en personnel infirmier de manière plus adéquate.
Ce projet de loi vient après des mois de tensions dans le secteur de la santé avec la pandémie de COVID-19 et une pénurie de personnel. De plus, les hôpitaux doivent maintenant faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie tandis que les cas d’infections et les décès dus au COVID-19 sont en augmentation dans le pays.
M. Lauterbach expliquait il y a un mois que « le personnel infirmier est extrêmement stressé. Seuls ceux qui les paient bien, qui compensent les heures supplémentaires et dont les services sont bien pourvus en personnel pourront maintenir le personnel infirmier sur le marché du travail ou en recruter de nouveaux ».
Le ministre a détaillé qu’un des moyens est de supprimer les gardes de nuit pour les infirmières. « Nous n’avons pas trop peu d’infirmières par rapport à la population, a fait valoir le ministre, nous les utilisons de manière très inefficace ».
Ainsi, le plus grand nombre de traitements possible devrait pouvoir être effectué pendant la journée. De plus, beaucoup pourraient être faits en ambulatoire sans rester à l’hôpital. Cela permettrait de réduire le besoin de personnel dans les établissements de santé la nuit et l’intensité du travail des infirmières le jour.
Pour ce faire, une évaluation sera testée dans certains établissements à partir de janvier 2023 afin de trouver les besoins adaptés en personnel pour chaque service.
Le ministre estime également que le système de rémunération à l’acte doit être revu car il incite les hôpitaux à traiter un maximum de patients à moindre coût.
Le projet de loi comprend également des dispositions visant à simplifier les validations des budgets et à numériser certaines tâches administratives.