La dernière étude de Education First sur l’éducation montre que les niveaux de maîtrise de l’anglais n’ont pas changé dans l’ensemble, mais cachent certaines évolutions. La baisse de la maîtrise de l’anglais chez les jeunes correspond par exemple à la période de la pandémie de Covid-19 et l’écart de niveau entre les sexes chez les 18–25 ans est plus important que chez les adultes actifs.
Dans l’édition 2023 de l’indice de compétence en anglais de la société Education First, les bonnes nouvelles sont venues des Pays-Bas, de Singapour et de l’Autriche, qui ont conservé les trois premières places de la plus grande enquête internationale sur les compétences de compréhension écrite et orale de l’anglais dans les pays il n’est pas la langue principale.
L’Argentine, l’Afrique du Sud et Israël se sont également révélés être les meilleurs locuteurs de l’anglais dans leurs régions respectives d’Amérique du Sud, d’Afrique et du Moyen-Orient.
Mais l’indice, calculé à partir des résultats de tests effectués par 2,2 millions d’anglophones dans 113 pays et régions, a aussi montré que, dans l’ensemble, les niveaux de maîtrise de l’anglais dans le monde n’ont pas changé. Cependant, « l’indice de cette année donne l’illusion d’une stabilité mondiale, où le niveau d’anglais de chacun reste à peu près le même, mais la vérité est que les progrès réalisés dans certains pays et régions sont compensés par des pertes dans d’autres », affirme Kate Bell, autrice de l’enquête.
Ces pertes ont été les plus marquées chez les 18–20 ans, le groupe d’âge le plus jeune ayant participé à l’enquête. Toutefois, l’étude précise que « ce qui semble être une tendance mondiale ne l’est en fait que dans quelques grands pays. Dans la plupart des pays, les compétences des jeunes sont restées stables ou, si elles ont baissé, cette baisse correspond exactement à l’interruption des systèmes éducatifs pendant la pandémie (de COVID) ».
Il existe aussi une forte augmentation de la maîtrise de l’anglais dans le monde du travail, des gains d’utilisation en Amérique latine tandis que le déclin continue depuis quatres années consécutives au Japon et en Chine, cette dernière perdant 20 places et se retrouvant au 82ème rang du classement.
Par ailleurs, l’écart entre les sexes semble se creuser au niveau mondial, l’anglais chez les hommes s’améliorant alors que celui des femmes a reculé au cours de la dernière décennie. « L’écart entre les hommes et les femmes âgés de 18 à 25 ans est trois fois plus important que chez les adultes qui travaillent, montre le rapport. Cela indique un problème engendré par les systèmes éducatifs eux-mêmes ou un problème de société que les écoles ne parviennent pas à résoudre. »
Seuls les villes, régions et pays du monde comptant au moins 400 participants au test ont été inclus dans l’indice. Quatre-dix-neuf pourcent des participants étaient âgés de 18 à 60 ans, avec une répartition de 55 % de femmes et 45 % d’hommes. L’âge moyen des participants était de 26 ans. Une grande maîtrise de l’anglais a été définie comme l’utilisation d’un langage approprié dans des situations sociales, la lecture aisée de textes avancés et la capacité à négocier un contrat avec un locuteur natif de l’anglais.
Fondée en Suède en 1965, EF Education First propose une éducation immersive par le biais de programmes linguistiques, de voyages, culturels et académiques dans plus de 100 pays.