L’Égypte commencera à mettre en circulation des billets de banque en polymère en novembre. Les billets en plastique sont considérés comme plus difficiles à contrefaire et ont une durée de vie plus longue.
Le 31 juillet, le président égyptien, Abdel Fattah El-Sisi, a examiné des échantillons de la nouvelle livre égyptienne en plastique, qui devrait être mise en circulation à la fin de l’année 2021.
En novembre, les Égyptiens pourront utiliser de l’argent fabriqué en polymère synthétique, ou polypropylène, un matériau largement utilisé dans les emballages alimentaires, les vêtements en polyester ou encore les cartes de paiement.
Les billets de 10 et 20 livres (0,64 et 1,28 dollar) avec du polymère commenceront à être mis en circulation avec les anciennes versions de la monnaie en papier.
Les billets de banque sont généralement fabriqués avec du papier en fibre de coton, mais une trentaine de pays comme le Canada, Singapour ou le Royaume-Uni utilisent déjà le thermoplastique pour imprimer la monnaie. L’Australie a été le premier pays à adopter complètement les billets de banque en polymère en 1996. L’Égypte est le quatrième plus grand pays en termes de population à utiliser des billets de banque en polymère, après le Nigeria, la Russie et le Mexique.
Les billets de banque en polymère sont plus difficiles à falsifier
Les États-Unis, la Chine, le Japon et l’Union européenne utilisent des billets de banque en papier. Les États-Unis utilisent un mélange de 75 % de coton et de 25 % de lin. La Chine n’a qu’un billet commémoratif en polymère. Le Japon produit son billet à partir de mitsumata, une plante utilisée pour fabriquer du papier au Japon.
Les billets ont une durée de vie plus courte que les pièces. Toutefois, les billets de banque en polymère, qui peuvent être recyclés, ont tendance à être moins facilement déchirés et à être plus propres que les billets de banque en papier.
Considérés comme mieux adaptés aux températures et aux taux d’humidité élevés, le Nigeria a pourtant envisagé d’abandonner progressivement les billets de banque en polymère en 2013 à la suite d’une mauvaise expérience avec cette monnaie. Les billets peuvent devenir collants en cas de températures très élevées, plus difficiles à plier. Ils sont aussi plus coûteux à imprimer.
Les pays introduisent généralement en premier lieu les billets les plus courants ou ceux dont la valeur est la plus faible, car ils sont plus largement utilisés et sujets à la détérioration.
Plus sophistiqués, les billets en polymère sont également plus difficiles à contrefaire. Des billets composés d’un mélange de polymère et de papier, avec une petite bande de plastique pour éviter la falsification, sont également en circulation dans de nombreux pays
L’Égypte sera en mesure de fabriquer elle-même sa monnaie, la Banque centrale d’Égypte ayant achevé la construction de la nouvelle presse à imprimer en janvier 2021 dans la nouvelle capitale administrative, à l’est du Caire.