La quasi-totalité du territoire portugais sera bientôt soumise à une sécheresse sévère ou extrême d’ici la fin février selon les prévisions météorologiques.
L’agence météorologique nationale du Portugal a indiqué le 21 février que 91 % du territoire est désormais soumis à une sécheresse sévère ou extrême.
L’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère (IPMA) a publié son bulletin sur la base des dernières données jusqu’au 15 février.
Depuis le 1er octobre, il n’a plu que 220,8 mm en moyenne. Cela représente 39 % des valeurs normales calculées à partir des niveaux enregistrés entre 1971 et 2000. Et la situation s’est aggravée ces derniers jours.
Au cours de la première moitié de février, le Portugal n’a reçu que 7 % des niveaux de précipitations habituels.
Les périodes de sécheresse ne sont pas inhabituelles au Portugal, mais leur fréquence a augmenté au cours des 20 dernières années. Les précipitations durant cet hiver sont à ce jour plus rares que lors des sécheresses précédentes pendant les hivers 2004-05, 2011-12 et 2017–18.
Plus de la moitié du territoire (52,2 %) est désormais considérée comme étant en sécheresse sévère et 38,6 % en sécheresse extrême, les deux niveaux les plus élevés de l’indice. Les 9,2 % restants sont en situation de sécheresse modérée.
À la fin du mois de décembre 2021, seul 8,7 % du territoire était en situation de sécheresse grave et aucune zone n’était en situation de sécheresse extrême, ce qui montre que la situation n’a cessé de se dégrader au cours des dernières semaines. Les prédictions les plus pessimistes de l’IPMA à la fin du mois de janvier se sont avérées être les bonnes.
La situation frappe particulièrement la région de l’Algarve, dans le sud du Portugal, tandis que seul l’extrême nord-ouest est soumis à une sécheresse modérée.
La situation ne devrait pas s’améliorer de sitôt car aucune précipitation majeure n’est attendue d’ici la fin du mois de février. « Selon les prévisions météorologiques, la sécheresse météorologique va très probablement se poursuivre à la fin du mois de février, la quasi-totalité du territoire se situant dans les rangs les plus sévères de l’indice IPMA », conclut le rapport.
Le gouvernement portugais restreint déjà l’utilisation de cinq barrages pour la production d’énergie hydroélectrique afin d’économiser l’eau pour la consommation publique. Les agriculteurs demandent également une aide financière pour le manque d’herbe pour nourrir leur bétail.
À ce titre, les ministres de l’agriculture du Portugal et de l’Espagne ont présenté le 21 février à la Commission européenne une série de mesures visant à « minimiser » les effets de la sécheresse dans la péninsule ibérique.