Confrontée à des difficultés pour rembourser le FMI, l’Argentine a trouvé un accord pour restructurer sa dette. Mais il n’est pas certain que les législateurs l’approuvent.
Le gouvernement argentin a annoncé le 3 mars qu’il avait conclu un accord avec le Fonds Monétaire International pour restructurer les quelques 45 milliards de dollars de dette qu’elle a contractée avec l’organisme.
Cet accord permettrait à l’Argentine d’étaler les remboursements de sa dette entre 2026 et 2034, a déclaré le ministère de l’économie dans un communiqué. L’accord existant avait concentré les paiements en 2022 et 2023.
L’Argentine a tenté d’éviter le défaut de paiement pour le plus grand programme de prêt que le FMI avait jamais accordé à un pays à l’époque. Il s’agissait du plus grand programme de prêts que le FMI avait jamais accordé à un seul pays. L’accord a été conclu en 2018 par le président Mauricio Macri, que l’administration actuelle n’oublie jamais de critiquer.
Toutefois, les conditions révisées doivent d’abord être approuvées par le Congrès argentin, puis par le conseil d’administration du FMI pour prendre effet.
Il n’est pas certain que la mesure soit approuvée par les législateurs argentins.
Certains membres proches de la coalition gouvernementale, comme le fils de la vice-présidente Cristina Fernández, qui a été présidente de 2007 à 2015, ont déjà fait part de leur opposition.
Le FMI est perçu comme un organisme imposant l’Argentine à adopter des mesures d’austérité.
Dans sa déclaration, le gouvernement a indiqué que le pays cherchera à atteindre un déficit budgétaire primaire de 2,5 % du produit intérieur brut en 2022, puis à le réduire à 1,9 % en 2023 et à 0,9 % en 2024. Le déficit primaire ne tient pas compte du paiement des intérêts d’emprunt. En 2021, le président Alberto Fernandez a réduit les dépenses et déjà ramené le déficit à 3 %, contre 6,5 % en 2020.
Une commission de la chambre basse du Congrès devrait commencer à débattre de la question lundi.
Mais le temps presse car le pays doit faire face à une échéance de paiement le 22 mars avec le FMI. Il devra payer 2,8 milliards de dollars.
Le FMI a déclaré dans un communiqué que le nouveau programme est « pragmatique et réaliste« et qu’il vise à remédier à l’inflation élevée et persistante de l’Argentine en réduisant le financement du déficit budgétaire du pays.
Il « renforcera la stabilité macroéconomique et permettra de relever les défis de fond auxquels l’Argentine est confrontée », selon le communiqué.