Une semaine de violence en Afrique du Sud a fait plus de 100 morts. Deux initiatives ont été lancées pour référencer les zones dangereuses à l’aide de cartes interactives.

L’Afrique du Sud a connu de nombreuses émeutes et des pillages après l’incarcération de l’ancien président, Jacob Zuma, pour ne pas s’être présenté à son procès pour corruption. Dans un pays au taux de taux de chômage record, la situation a rapidement dégénéré et l’armée a été déployée pour aider la police à gérer la situation.
Alors que la violence se propage dans certaines rues d’Afrique du Sud, principalement dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng, deux initiatives permettent de suivre l’évolution des émeutes.
Une carte indique les zones que les personnes doivent éviter s’elles ne veulent pas se retrouver au milieu d’émeutes ou de pillages. Elle montre des zones classées par couleur en fonction du danger et des événements. La carte a été créée et est gérée par deux personnes, dont un expert en marketing des produits Google, en utilisant la fonctionnalité Google My Map, qui permet de créer ses propres cartes.
Mises à jour manuelles des émeutes, pillages ou incendies criminels en Afrique du Sud

Ce type de carte peut être créé et personnalisé par n’importe qui, et partagé publiquement. Celle-ci peut recevoir des contributions d’autres utilisateurs, même si l’administrateur mentionne que les informations seront vérifiées avant d’être publiées. La carte, intitulée Riot/looting within Gauteng, qui englobe les villes de Johannesburg et de Pretoria, a reçu plus de 3 millions de vues le 16 juillet, un nombre qui a triplé en deux jours.
Une autre initiative enregistrant les événements est largement utilisée par les Sud-Africains. La carte intitulée Unrest tracker enregistre les événements selon trois catégories différentes : pillage, incendie criminel ou autres troubles.
La plateforme qui héberge les données, créée par Christopher Wood et soutenue par sa fiancée Devi Pillay, utilise les articles des médias, les informations publiques ou l’aide de la communauté pour alimenter et mettre à jour manuellement la carte. Les informations fournies ne sont pas exhaustives, mais au 16 juillet, la carte a enregistré un total de 308 incidents dans tout le pays. Jusqu’à présent, le pic a été atteint le 12 juillet avec 120 incidents, la plupart dus à des pillages.
En raison de sa popularité, la carte a été dupliquée sur une deuxième plateforme d’hébergement afin de supporter le trafic qu’elle reçoit.