Le comité municipal de la ville de Limbourg en Allemagne a approuvé l’abattage massif de pigeons pour réguler leur population. La méthode utilisée, qui consiste à briser la nuque des pigeons, a suscité l’indignation des défenseurs des droits des animaux, qualifiant cette décision de « meurtre de masse ».
Ce lundi 13 novembre, les conseillers municipaux de Limbourg ont approuvé une mesure visant à réduire significativement la population de pigeons dans la ville. Cette décision avait reçu l’approbation, au préalable, du Comité environnemental de Limbourg.
Limbourg-sur-la-Lahn, une ville allemande d’un peu plus de 30 000 habitants près de Francfort, fait face à une surpopulation de pigeons, avec plus de 700 animaux recensés récemment. La municipalité veut employer la manière forte en régulant le nombre de pigeons en leur brisant la nuque.
Des défenseurs des droits des animaux se sont réunis devant la mairie pour manifester leur indignation face à l’abattage des pigeons. Des injonctions comme « Bandes d’assassins », « Vous avez du sang sur les mains » ont retenti contre les conseillers municipaux suite au vote de la décision.
De plus, le mouvement de contestation a pris de l’ampleur et s’est propagé dans le reste du pays. Les conseillers municipaux ont reçu des appels de toute l’Allemagne, exprimant leur désaccord et cherchant des alternatives. Certains appels ont même pris une tournure menaçante, allant jusqu’à des menaces de mort.
Réguler la population de pigeons en leur brisant la nuque ?
« Selon la majorité, la population de pigeons dans Limbourg est si élevée qu’il est urgent de prendre des mesures pour protéger les personnes et les bâtiments » a affirmé la ville dans un communiqué.
Durant les débats, seuls les conseillers municipaux affiliés aux Verts ont exprimé leur opposition, cherchant un compromis dans la régulation de la population de pigeons à travers le contrôle des naissances.
La proposition doit encore être validée par le magistrat. Un examen juridique est ainsi prévu pour vérifier que la proposition ne contredit pas les lois existantes.
Le comité environnemental de la ville, chargé de trouver une solution face à la surpopulation de pigeons, avait consulté le chasseur Berthold Geis. Berthold Geis est reconnu nationalement et a déjà reçu l’autorisation de la justice pour mettre en place son système d’abattage de pigeons.
Ainsi, les pigeons seraient attirés dans un piège, où ils seraient ensuite étourdis d’un coup à la tête, et enfin tués en leur brisant la nuque. Une fois que la population de pigeons sera nettement diminuée, ils utiliseront des méthodes moins brutales comme le contrôle des naissances. M. Geis se porte volontaire pour l’abattage de pigeons si la décision est validée par les magistrats.
Ce projet coûterait à la mairie de Limbourg 20 000 euros soit beaucoup moins que les 90 000 euros nécessaires pour le contrôle des naissances préconisé par les Verts.
Cependant, cette décision suscite l’indignation des associations de protection des animaux comme l’Association fédérale de protection des droits animaux. Elle menace de porter une plainte si le projet voit le jour car ils estiment que la décision viole la loi sur la protection des animaux.
