Un résumé d’articles de Newsendip : l’image de la gastronomie française pendant les Jeux, un trafic aérien perturbé en Europe de l’Est, des villes qui s’affaissent en Chine.
- De la cuisine française pendant Paris 2024
- Des perturbations des signaux GPS
- Les gènes du café
- Des safaris à tout prix ?
- L’affaissement des villes chinoises
- Les biais de l’IA pour détecter les vols
- La kétamine au Royaume-Uni
- La réforme de l’Amparo au Mexique
- L’expulsion d’Afghans du Pakistan
Les multiples défis du rayonnement de la cuisine française aux JO
Plus de 13 millions de repas seront servis aux spectateurs, sportifs et autres membres du personnel lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Un défi logistique certain, des contraintes nutritionnelles à satisfaire pour les sportifs, et la nécessité de s’adapter à une audience globale.
Pour réduire l’impact environnemental des Jeux, 60% des plats proposés aux spectateurs seront sans viande. Le hot-dog sera par exemple proposé uniquement en version végétarienne sur les sites olympiques. Mais l’objectif revendiqué de promouvoir la cuisine française et les spécificités locales au monde entier ne se fera pas en substituant le Coca par du Breizh Cola.
Des interférences de signaux GPS perturbent le trafic aérien
La compagnie aérienne finlandaise Finnair, unique transporteur aérien reliant l’aéroport de Tartu, a suspendu tous ses vols à destination de la deuxième ville d’Estonie jusqu’au 31 mai. La raison ? Finnair cite des interférences avec les signaux GPS au-dessus de la région de la mer Baltique qui peut faire dévier les avions de leur trajectoire avant l’atterrissage.
Le ministre estonien des affaires étrangères accuse la Russie qui, jeudi, n’avait pas commenté les accusations. Finnair a déjà signalé plusieurs perturbations dans cette zone depuis 2022 et le début de la guerre en Ukraine, en particulier près de l’enclave russe de Kaliningrad sur la côte de la mer Baltique, mais aussi en mer Noire, mer Caspienne et Méditerranée orientale.
Les gènes du café et le futur de l’Arabica
La moitié des surfaces de production du café Arabica est menacée par le dérèglement climatique et les maladies. Mais le récent séquençage de son pangénome, la gamme complète des gènes de l’espèce, a permis d’en savoir beaucoup plus sur la variété la plus produite dans le monde, et ouvre de nouvelles perspectives sur sa protection.
L’Arabica, qui serait apparu non pas dans la péninsule arabique mais dans les forêts éthiopiennes bien avant les précédentes estimations, possède des gènes particuliers qui lui donnent ce goût plus raffiné que le Robusta. La connaissance du génome ouvre la porte à deux options : le développement de nouvelles variétés de café améliorées par hybridation classique et la création d’organismes génétiquement modifiés.
La Tanzanie critiquée pour l’agrandissement d’un parc naturel
La Banque mondiale a suspendu le versement de 50 millions de dollars à la Tanzanie pour l’expansion du parc national de Ruaha, le deuxième plus grand du pays. Le gouvernement fait face à des accusations de meurtres, vols, viols, séquestrations et expulsions forcées pour faire prospérer les safaris et le tourisme, premier vecteur de croissance du pays. Alors que la faune sauvage est en augmentation en Tanzanie, les autorités ont rejeté tout abus des droits humains.
L’affaissement des villes met l’avenir de 270 millions de chinois en danger
Des chercheurs de l’université de Pékin s’inquiètent de l’affaissement des sols de 82 grandes villes chinoises accéléré par l’urbanisation, la construction excessive et l’extraction des eaux souterraines. L’année dernière, plus de 3 000 personnes ont été évacuées des gratte-ciels de la ville de Tianjin, dans le nord de la Chine, à cause de l’apparition de fissures massives sur les routes. Si Jakarta, New York, Houston, Amsterdam et de nombreuses autres villes connaissent un phénomène similaire, la Chine, qui construit 2 000 km² de sols artificiels par an, est le premier pays à devoir faire face à autant de situations d’affaissement des sols.
Un test de reconnaissance faciale jugé raciste dans des supermarchés néo-zélandais
En Nouvelle-Zélande, une femme d’origine Māori a récemment été identifiée à tort comme une voleuse dans un supermarché testant une nouvelle technologie de reconnaissance faciale. Un événement loin d’être isolé alors que plusieurs pays introduisent de nouvelles mesures pour lutter contre la recrudescence des vols à l’étalage avec l’aide de l’intelligence artificielle.
La recrudescence de l’usage de la kétamine au Royaume-Uni
Des médecins du Royaume-Uni alertent de l’utilisation croissante de la kétamine par les jeunes et des effets néfastes, comme l’atrophie de la vessie, de ce stupéfiant sur la santé. En effet, 6,6% des 16–24 ans en Angleterre et au Pays de Galles ont déclaré l’année dernière avoir déjà testé cette drogue au cours de leur vie, soit presque le double qu’en 2016 (3,4%). Mais les chiffres, basés sur du déclaratif, ont tendance à sous-estimer la réalité reconnaît l’Office national des statistiques. Un DJ de Manchester a pris les réseaux sociaux pour regretter le trop grand nombre de « zombies » dans les boîtes de nuit britanniques.
Des craintes de régression démocratique au Mexique
Dans de nombreux pays d’Amérique latine, l’Amparo est une action judiciaire qui permet aux citoyens de protéger individuellement leurs droits fondamentaux et la Constitution d’un pays face à des autorités qui peuvent être sommées de changer des lois abusives. Mais le Sénat mexicain, avançant une meilleure séparation des pouvoirs politique et judiciaire, a approuvé mi-avril une réforme afin que les décisions de justice ne s’appliquent qu’aux personnes ayant porté plainte, et non à des communautés toutes entières.
La réforme est critiquée comme ouvrant la porte à des risques d’abus de pouvoir et une vengeance personnelle d’Andrés Manuel López Obrador, le président mexicain qui avait fait campagne pour la défense des minorités, envers des juges qui ont empêché l’aboutissement de plusieurs de ses réformes.
Des Afghans en situation régulière menacés d’expulsion du Pakistan
Le Pakistan avait fixé le 15 avril comme date limite pour que les ressortissants afghans retournent en Afghanistan sous peine d’expulsion forcée. Le plan de rapatriement rend des centaines de milliers de ressortissants avec des titres de séjour valides vulnérables à un retour sous le régime des talibans en plus des 1,7 million d’Afghans déjà sans papiers.
Les relations du gouvernement pakistanais avec les autorités talibanes sont tendues, les activités terroristes ayant considérablement augmenté sur son territoire depuis que le groupe fondamentaliste islamique est revenu au pouvoir en août 2021.
