Un résumé d’articles de Newsendip : une « taxe sur les chemisiers » importés au Brésil, les défis de l’énergie avec l’IA pour Microsoft, l’accès à l’avortement en Italie, et plus encore.
- Simuler son kidnapping en Australie
- Une « taxe sur les chemisiers » au Brésil
- Les femmes bruyantes interdites dans une salle de sport coréenne
- Une chambre d’hôtel sans être marié au Maroc
- Un potentiel asile des réfugiés climatiques auxf Philippines
- De coûteux respirateurs artificiels en Hongrie
- Microsoft sécurise son approvisionnement énergétique
- L’accès à l’avortement en Italie
- L’autonomie de la mer pour des communautés indigènes chiliennes
- Une taxe pour quitter la Turquie
Des étudiants chinois simulent leur enlèvement en Australie
Depuis août dernier, au moins quatre étudiants chinois ont été manipulés pour organiser leur propre enlèvement afin d’extorquer une rançon à leurs parents. Des escrocs utilisent des informations recueillies sur les réseaux sociaux pour falsifier des documents et faire croire à leurs victimes qu’elles sont liées à un crime et menacées d’extradition vers la Chine si elles ne versent pas une forte somme d’argent. Ils leur conseillent ensuite d’organiser un faux enlèvement et d’envoyer des photos à leurs proches à l’étranger.
Une taxe sur les chemisiers importés au Brésil
Le Parlement brésilien a adopté un projet de loi surnommé « taxe sur les chemisiers » pour les produits importés d’une valeur inférieure ou égale à 50 dollars. Cette taxe fut ajoutée à la dernière minute dans un ensemble de mesures qui visaient initialement à stimuler l’industrie automobile et la production de véhicules moins polluants. Dans le jargon politique brésilien, une telle loi s’appelle une « tortue » : si une tortue se retrouve dans un arbre, c’est que quelqu’un l’a mise là. La taxe cible les produits vendus par des plateformes de commerce électronique étrangères telles que Shein ou Alibaba, où les Brésiliens achètent des vêtements à bas prix, tels que des chemisiers, issus de la fast fashion.
Une salle de sport symbole de pratiques discriminatoires en Corée du Sud
Une salle de sport sud-coréenne a déclenché une polémique nationale avec une affiche interdisant l’accès aux « ajummas ». En Corée, les ajummas représentent le stéréotype d’une femme mature qui parle bruyamment, avec les cheveux permanentés et des vêtements colorés. Pour tenter de justifier cette interdiction, la salle a établi une distinction entre les « ajummas » et les autres femmes, déclarant que les ajummas « aiment les choses gratuites quel que soit leur âge » et qu’elles sont « avares de leur propre argent mais pas de celui des autres ».
Une chambre d’hôtel pour les couples marocains non mariés
Le ministre marocain de la justice a annoncé au début du mois de juin que les couples marocains non mariés pouvaient désormais réserver une chambre d’hôtel sans présenter leur certificat de mariage. L’une des techniques pour contourner la règle consistait jusqu’alors à réserver deux chambres différentes, entrer séparément dans l’hôtel puis se retrouver discrètement dans l’une d’entre elles. Airbnb et d’autres sites de location de logements ne vérifiaient pas non plus systématiquement les contrats de mariage. Par ailleurs, les femmes célibataires n’ont plus l’interdiction de louer une chambre d’hôtel dans leur ville de résidence. En revanche, le code pénal marocain interdit toujours les relations sexuelles hors mariage.
L’asile potentiel pour les déplacés climatiques aux Philippines
Le gouvernement philippin a proposé un projet de loi visant à garantir la protection des migrants contraints de quitter leur pays à cause des conséquences du changement climatique, en particulier ceux qui vivent dans les 39 petits États insulaires en développement tels que les Seychelles, le Belize ou l’île Maurice. En 2022, 33 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de leur pays en raison de catastrophes naturelles. En fin d’année dernière, l’Australie a accepté d’offrir l’asile climatique aux Tuvalu en échange d’un droit de regard sur les pactes de sécurité du micro-archipel alors que la Chine cherche à accroître son influence sur les îles du Pacifique.
D’embarrassants respirateurs artificiels du Covid en Hongrie
La Hongrie tente de se débarrasser de 12 000 respirateurs artificiels achetés pendant la pandémie de Covid-19 à la suite d’un appel d’offre suspect conclu à la hâte. Les respirateurs se sont révélés inutilisables et ne respectaient pas les normes européennes pour la plupart. Les machines prennent la poussière et représentent des coûts de stockage important. Après des tentatives de vente et des mises aux enchères infructueuses, les autorités hongroises pensent avoir trouvé une solution : les convertir pour les personnes souffrant d’apnée du sommeil.
L’énergie, l’autre critère de Microsoft pour investir dans un pays
Alors que Microsoft investit massivement dans l’intelligence artificielle dans plusieurs pays d’Europe, l’entreprise regarde également de près un défi majeur concernant les data : l’approvisionnement en énergie. « Lorsque nous cherchons à savoir où investir, nous tenons compte de deux éléments : les personnes et l’énergie », a déclaré le président de Microsoft après avoir annoncé investir 3,2 milliards de dollars en Suède. Les capacités hydroélectriques et éoliennes de la Suède lui apparaissent comme un atout, mais l’entreprise a également apprécié le « regain d’intérêt pour les énergies propres » initié par le gouvernement qui a annoncé réinvestir dans le développement de l’énergie nucléaire. Mais lorsqu’on lui a demandé si la société investirait dans l’énergie nucléaire suédoise, le président de Microsoft a évité la question en répondant que « nous n’avons aucune annonce à faire sur le sujet aujourd’hui ».
En 2022, les centres de données ont consommé l’équivalent de la consommation annuelle d’énergie de la France.
La précarité de l’accès à l’avortement en Italie
L’Italie a légalisé l’avortement en 1978, mais le parti d’extrême droite de Giorgia Meloni a introduit des lois nationales et régionales visant à dissuader les femmes de recourir à l’avortement. La population est favorable à 70% à l’accès à l’avortement, mais près de 65 % des gynécologues italiens refusent de pratiquer des avortements pour des raisons morales. Un chiffre qui atteint 90 % dans certaines régions du sud du pays.
Les demandes de communautés indigènes au Chili face aux résistances de l’industrie aquacole
Une loi adoptée au Chili en 2008 visant à protéger les droits ancestraux des populations autochtones sur les zones marines côtières suscite la controverse. Des communautés de quelques dizaines de membres s’en sont servis pour revendiquer une autonomie sur des milliers d’hectares de mer, ce qui, selon les critiques, constitue un abus de la législation. Ces revendications ont exacerbé les tensions sociales, amenant les travailleurs de l’industrie aquacole à organiser des manifestations pour protéger leurs emplois des revendications indigènes.
Une taxe turque pour voyager à l’étranger
Le ministère turc des finances souhaiterait augmenter de manière drastique une taxe appliquée aux voyageurs turcs se rendant à l’étranger. La taxe de départ à l’étranger, qui a déjà été augmentée deux fois depuis 2018, pourrait être multipliée par 10 cette fois et atteindre 1 750 lires (50 euros) en septembre, dans le but d’augmenter les recettes publiques dans un contexte d’inflation record. Dans des pays comme l’Allemagne – qui l’a aussi récemment augmentée mais pour d’autres raisons -, la France et le Royaume-Uni, les taxes de départ sont répercutées directement à tous les passagers sur le prix de leur billet. D’autres pays, comme l’Espagne, le Portugal, la Suisse ou encore l’Irlande, n’appliquent aucune taxe internationale de départ. Mais en Turquie, des guichets spéciaux sont installés dans les aéroports pour permettre aux citoyens turcs de la payer avant de pouvoir prendre leur vol.