Newsletter d’actualités internationales – 11 mars 2024

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11 mars 2024

Un résumé d’articles de Newsendip : les risques d’addiction aux gouttes dans le nez en Norvège, l’accord d’exclusivité de Singapour avec Taylor Swift, une éphémère autorité sanitaire en Nouvelle-Zélande, et plus encore.

  1. Le premier suspect de trafic de gaz refroidissant des États-Unis
  2. Coucher pour le loyer en Irlande
  3. La dépendance de Norvégiens aux sprays nasaux
  4. Une politique éphémère dédiée au peuple Māori en Nouvelle-Zélande
  5. La Serbie s’attaque aux critiques de son commandement militaire
  6. Des voitures électriques au Kenya avec des coupures de courant régulières
  7. Entre Taylor Swift et les interférences étrangères, le grand écart de Singapour
  8. L’immense Kazakhstan sous un seul fuseau horaire
  9. Pouvoir savoir si ce sera un garçon ou une fille en Corée

La première arrestation des États-Unis pour trafic de gaz nocif utilisé dans les réfrigérateurs

Pour la première fois, les États-Unis ont arrêté un homme pour contrebande d’hydrofluorocarbures (HFC) en provenance du Mexique. Ces gaz désormais illégaux sont utilisés comme système de refroidissement dans de vieux réfrigérateurs et climatiseurs notamment. Ce sont des gaz avec un effet de serre bien plus puissant que le dioxyde de carbone. Le suspect aurait dit être capable d’apporter 15 à 20 citernes par semaine à des clients potentiels. La procureure du district sud de la Californie a promis que cette affaire « ne sera pas la dernière ». Dans l’Union européenne, 255 tonnes de HFC ont été saisies entre 2019 et 2020.


Un projet de loi pour lutter contre les faveurs sexuelles en échange d’un logement en Irlande

Le principal parti politique irlandais a proposé de créer une infraction pour les propriétaires qui cherchent à fournir un logement en échange de faveurs sexuelles. Cela représente « un petit nombre, mais non négligeable » d’annonces dans un contexte de crise du logement qui s’aggrave en Irlande. L’infraction serait sanctionnée par une lourde amende, mais resterait extrajudiciaire. Un rapport montre qu’un étudiant étranger sur huit a été confronté à une escroquerie au logement dans le pays. « La crise du logement met en péril l’excellente réputation de l’Irlande en tant que destination d’études et risque de compromettre le travail fantastique réalisé dans les établissements d’enseignement supérieur du pays », a déclaré la directrice exécutive du Conseil irlandais pour les étudiants internationaux.


700 000 Norvégiens dépendants des sprays nasaux

Sverre Steinsvåg, médecin-chef d’un hôpital du sud de la Norvège et professeur des maladies ORL à l’université de Bergen estime qu’environ 700 000 Norvégiens sont dépendants et abusent des sprays nasaux, évoquant un « énorme problème de santé publique ». Il n’est pas rare que les personnes utilisent un flacon par jour, selon lui. Les ventes de sprays sans ordonnance destinés à éliminer la congestion nasale en cas de rhume ou d’allergie ont augmenté de 36 % entre 2018 et 2022. Mais il peut s’avérer difficile de se sevrer de la brève sensation de bien respirer et un usage prolongé peut causer une inflammation qui congestionne encore plus le nez. Gulla, une Norvégienne de 22 ans, est dépendante aux gouttes dans le nez depuis l’âge de 10 ans.


Une autorité sanitaire éphémère pour les Māori en Nouvelle-Zélande

Dix-huit mois seulement après la création de la première autorité de santé dédiée à la population indigène Māori dans l’histoire de la Nouvelle-Zélande, le Premier ministre Christopher Luxon a décidé de l’abolir avant la fin du mois de juin, déclenchant des protestations nationales et un débat passionné au Parlement. Les Māori ont moins accès aux services de santé et leur espérance de vie est inférieure de 7 ans à celle du reste de la population. Le gouvernement préfère trouver une solution aux inégalités en matière de santé dans le cadre d’un système unique et affirme que cette mesure permettra de diminuer la bureaucratie, réduire les coûts et de rapprocher tous les Néo-Zélandais des services de santé.


La militarisation de la Serbie

Le budget militaire serbe a doublé entre 2016 et 2022 mais le président Aleksandar Vučić a annoncé en début d’année une nouvelle augmentation des dépenses militaires alors que la Serbie poursuit son bras de fer avec le Kosovo, refusant de reconnaître le pays après sa déclaration d’indépendance en 2008. Malgré une forte opposition publique, le président avait également voulu rétablir le service militaire obligatoire l’année dernière. Plus récemment, le président de l’Union militaire serbe, qui critique ouvertement les dirigeants de l’armée, et au moins deux autres responsables du syndicat militaire ont été brièvement détenus puis accusés de détournement de fonds. Le ministre de la défense avait qualifié les syndicats militaires de « plus grande stupidité du monde », révélant ainsi les tensions qui régnaient autour du leadership militaire.


Le Kenya et les défis de l’e-mobilité

Près de 90 % de l’électricité kényane provient de sources renouvelables telles que la géothermie. Le gouvernement a introduit un certain nombre de réglementations visant à accroître l’e-mobilité dans le pays dans le cadre de la « Green Initiative » pour promouvoir un transport plus durable. Cependant, le pays est confronté à un défi majeur : la fragilité de son réseau électrique. En 2022, 75 % des ménages kényans avaient accès à l’électricité, alors qu’ils n’étaient que 32 % en 2013, mais le pays est régulièrement victime de coupures d’électricité. En août dernier, il a fallu près de 24 heures pour rétablir complètement le courant à Nairobi, la capitale du Kenya.


Concert de Taylor Swift et ingérences étrangères : le grand écart de Singapour

Singapour mise sur l’économie du spectacle pour attirer les touristes. Une série de concerts de la chanteuse américaine Taylor Swift la semaine dernière pourrait générer 373 million de dollars à son économie. Alors le gouvernement a payé jusqu’à 3 million de dollars pour chaque concert pour que la star américaine ne se produise pas dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est, au grand dam d’officiels de la Thaïlande ou des Philippines.

La même semaine, Singapour a désigné pour la première fois un citoyen comme étant une « personne politiquement importante » soumise à une ingérence étrangère, vraisemblablement chinoise, en vertu d’une loi adoptée en 2021. Une accusation qui met en lumière l’équilibre difficile auquel Singapour est confronté entre l’ouverture de son économie qui a développé commerce international, tourisme et l’arrivée d’expatriés et la nécessité de protéger son État contre des influences étrangères non voulues.


Un changement de fuseau horaire contesté

Le Kazakhstan est le plus grand pays au monde à ne pas avoir d’accès direct à la mer (la mer Caspienne n’a pas de connexion avec les océans), avec des dimensions géographiques si vastes qu’il pourrait s’étendre sur 3 ou 4 fuseaux horaires différents. Pendant 96 ans, le pays a été divisé en deux fuseaux horaires, mais depuis le mois de mars, il n’en a plus qu’un seul. Ce changement est censé faciliter la communication et l’économie entre les régions. Cependant, tous les citoyens ne sont pas satisfaits de cette décision, se plaignant par exemple que le gouvernement « vole la lumière du soleil aux personnes ».


Les parents coréens peuvent connaître le sexe de leur futur enfant

En Corée du Sud, une loi vieille de 37 ans qui interdisait aux parents de connaître le sexe du fœtus avant 32 semaines de grossesse a été annulée car jugée inconstitutionnelle et inefficace par la Cour Constitutionnelle. Cette loi avait été créée à cause des fortes inégalités de naissance entre les garçons et les filles dans le pays. Les parents n’avaient même pas le droit de connaître le sexe de leur futur bébé avant sa naissance entre 1987 et 2008 en raison de cette préférence traditionnelle pour les fils par rapport aux filles. Il était devenu courant que les médecins révèlent le sexe du futur bébé, mais en utilisant des expressions détournées le suggérant. Bien que les avortements sélectifs en fonction du sexe ne soient plus considérés comme un problème à l’échelle nationale, la Cour constitutionnelle « ne peut pas confirmer que la préférence pour les fils ait complètement disparu » dans un pays où le taux de fécondité est le plus faible au monde.

Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.

Dublin Grand Canal au coucher du soleil avec des bâtiments en arrière-plan.
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À l’intérieur d’une serre de cannabis au Canada.
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