Un résumé d’articles de Newsendip : les logements vacants au Japon, les conflits entre communautés indigènes et agriculteurs au Brésil, la « frontière numérique » russe, et plus encore.
- Les logements japonais, la bonne affaire des investisseurs étrangers
- La mort d’une leader indigène au Brésil
- Connaître le letton pour les résidents russes
- Une base de données pour localiser les internautes russes ?
- La rénovation « absurde » d’une pyramide égyptienne
- La fraude du siècle au Mexique ?
- Le test de la semaine de 4 jours en Allemagne
Les logements vacants au Japon, une opportunité pour les étrangers ?
« Akiya » en japonais signifie « maison vide ». Or, 8,5 millions de logements, presque un sur sept, au Japon restent vacants, soit 50 % de plus qu’en 1998. Et cela va continuer à augmenter en raison du vieillissement de la population. Les Japonais ont tendance à rechercher des maisons récentes, à ne pas vouloir vendre des biens par nostalgie ou à cause du système de succession. Et les autorités japonaises tentent de mettre en place des lois pour encourager les personnes à entretenir leur maison, ou quitter les centre-villes surpeuplés pour les zones rurales.
Alors que le nombre d’étrangers vivant dans le pays n’a jamais été aussi élevés, les investisseurs affluent vers l’immobilier japonais, attirés de surcroît par la faiblesse du yen. Bien que le prix de l’immobilier est en hausse dans les zones très demandées, ce qui peut aussi avoir des effets négatifs en bout de chaîne pour la population locale, les tarifs restent relativement accessibles pour les investisseurs étrangers par rapport aux pays voisins. Un logement dans des villes comme Tokyo, Yokohama, Osaka et Fukuoka peut coûter entre 169 000 et 580 000 euros, alors que c’est presque le double dans d’autres grandes villes comparables d’Asie.
« L’une des raisons courantes pour lesquelles les acheteurs de Hong Kong acquièrent des maisons abandonnées est qu’ils les exploitent comme propriétés de vacances pour en faire du Airbnb », explique Kazuaki Nebu, responsable de l’entreprise immobilière IQI Japan. Un expatrié suédois a acheté et rénové pour 10 millions de yens (63 000 euros) un logement de 90 mètres carrés à Tokyo qui était inoccupé depuis si longtemps que les propriétaires étaient même surpris qu’il veuille l’acheter.
La mort d’une leader indigène brésilienne et les conflits autour des terres agricoles
La mort d’une leader indigène le 21 janvier dans l’État de Bahia, dans l’est du Brésil, a mis encore plus en lumière les tensions entre les communautés indigènes et les agriculteurs au sujet des terres. Environ 200 agriculteurs du groupe Invasão Zero (Invasion zéro) sont arrivés après que des membres du Pataxó Hã Hã Hãe, une communauté indigène locale, ont investi une ferme locale. Maria de Fatima Muniz, connue sous le nom de Nega Petaxo, fut tuée par balle, probablement en présence de la police militaire, et plusieurs autres personnes ont été blessées.
Cet affrontement fait écho aux tensions récurrentes qui ont eu lieu l’année dernière au sujet d’un projet de loi controversé qui limiterait les droits de revendication des populations indigènes à la période antérieure au 5 octobre 1988, date à laquelle la constitution brésilienne actuelle fut promulguée.
Un rapport publié l’année dernière par le Conseil missionnaire indigène (CIMI) a montré que 800 indigènes brésiliens ont été tués pendant que Jair Bolsonaro était président du Brésil de 2019 à 2022. Le Brésil compte plus de 700 terres indigènes reconnues. L’État de Bahia a signalé 211 conflits fonciers l’année dernière, ce qui en fait seulement la troisième zone de tension du pays.
Les Russes doivent connaître le letton pour vivre en Lettonie
Il y a deux semaines, l’autorité chargée des migrations a annoncé que près de 1 000 citoyens russes qui n’avaient pas rempli les nouvelles conditions de maîtrise de la langue lettone ont reçu une lettre de notification et sont tenus de quitter la Lettonie. Après que la Russie a lancé son offensive en Ukraine en février 2022, les États baltes ont durci les règles de résidence pour les Russes.
Vladimir Poutine accuse le gouvernement de Riga d’exploiter politiquement un pays généralement hostile à l’attitude de la Russie due à sa guerre contre l’Ukraine pour agir contre une minorité. Fin janvier, il a déploré que « dans les États baltes, des dizaines de milliers de personnes sont déclarées “sous-hommes” et privées de leurs droits les plus élémentaires ». De son côté, le président letton Edgars Rinkēvičs a rejeté les affirmations de M. Poutine : « Nous savons tous très bien que les Russes vivant en Lettonie ne sont pas discriminés. Mais il y a des exigences tout à fait légitimes : la connaissance de la langue nationale, et c’est la base de tout pays. » Plus de 25 000 Russes vivent actuellement en Lettonie, un pays de près de 2 millions d’habitants.
La « frontière numérique » de Russie et la géolocalisation de ses internautes
Mi-janvier, le gouvernement russe a rédigé un amendement à une loi de 2019 qui permettrait aux autorités de collecter les données de localisation des internautes russes entre septembre 2024 et septembre 2028. L’amendement doit encore être voté et approuvé par le ministère de la justice, mais les opérateurs de télécommunications en Russie pourraient être obligés de partager la position des utilisateurs sous la forme d’une adresse postale ou de coordonnées géographiques.
Selon le gouvernement, cette mesure permettrait de créer une « frontière numérique » autour de la Russie en identifiant les pirates informatiques ciblant la Russie ou les attaques par déni de service contre le gouvernement russe en provenance de l’étranger.
Toutefois, cette base de données permettrait plutôt à la Fédération de Russie de suivre plus facilement ses citoyens et leurs adresses IP. En effet, Sarkis Darbinyan, chef du service juridique de Roskomsvoboda, une ONG russe qui défend la liberté et les droits numériques des utilisateurs d’Internet, estime que cette base de données aiderait surtout à débusquer des cybercriminels qui ne sont « pas très doués pour masquer leur trafic ».
La rénovation « absurde » d’une pyramide en Égypte
La pyramide de Mykérinos, la plus petite des trois pyramides de Gizeh, était initialement recouverte d’une couche de granit, que le monument a perdue au fil du temps. Le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités égyptiennes a annoncé que sa restauration durerait trois ans, la qualifiant de « projet du siècle », dans une vidéo entourée d’une équipe recouvrant l’extérieur de la pyramide avec des blocs de granit. L’égyptologue Monica Hanna, qui considère le projet comme inutile d’un point de vue archéologique, l’a qualifié d” »absurdité » et contraire à « tous les principes internationaux en matière de rénovation ».
La fraude du siècle au Mexique ?
Le bureau du procureur général de l’État de San Luís Potosí au Mexique a annoncé l’arrestation de sept personnes pour une fraude qui pourrait s’élever à 700 millions de pesos, soit près de 41 millions de dollars, affectant les fonds de pension de l’État. Des fonctionnaires des fonds destinés au paiement des retraites et des employés d’une institution bancaire ont détourné l’argent en faisant croire au directeur des pensions lui-même qu’il y avait plus de 700 millions de pesos sur les comptes alors qu’il n’y avait en réalité que 6 millions. Le gouverneur de l’État a même qualifié ce détournement de « fraude du siècle ».
Bon, il y a quelques mois seulement, les autorités mexicaines ont aussi arrêté un ancien haut responsable de la sécurité pour avoir détourné près de 750 millions de dollars provenant de contrats technologiques gouvernementaux.
La semaine de 4 jours à l’essai en Allemagne
Depuis le 1er février, 45 entreprises allemandes ont commencé à tester la semaine de travail de quatre jours pendant six mois. Lisez notre article qui en parlait déjà en septembre dernier.