Newsletter d’actualité internationale – 20 janvier 2024

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20 janvier 2024

Un résumé d’articles de Newsendip : des cartels fournisseurs d’internet au Mexique, le café déduit du salaire en Suède, la politique de visa de pays africains, et plus encore.

  1. Des « antennes narcos » au Mexique
  2. Le café déduit du salaire en Suède
  3. La suppression de visas pour du tourisme intra-Afrique
  4. La jeunesse portugaise à l’étranger
  5. Un accord européen trop « pro-LGBT » pour certains pays
  6. La constitution espagnole modifiée pour mieux désigner les personnes handicapées
  7. Des délinquants sexuels incarcérés indéfiniment à Singapour ?

Quand souscrire à internet au Mexique passe par les cartels de la drogue

Au Mexique, des antennes internet ont été disséminées un peu partout près de plusieurs villes de l’État du Michoacán. Les cartels de la drogue locaux ont installé ces « antennes narco » non pas pour communiquer entre eux et échapper aux autorités, mais pour servir d’opérateurs de télécommunications à la population. Ils font payer aux habitants entre 400 et 500 pesos (21 à 27 euros) par mois l’accès à internet et les menacent du pire s’ils ne le font pas. Une activité d’extorsion lucrative qui rapporterait environ 150 000 dollars par mois à un cartel de la drogue.


La pause café déduite de son salaire en Suède

Le « fika » est une pause café sacrée en Suède, le troisième pays plus gros buveur de café par habitant au monde, y compris sur le lieu de travail et s’accompagne souvent d’une pâtisserie. Mais certains employés municipaux payent désormais leur café et peuvent se voir retirer une dizaine d’euros par mois directement de leur salaire si leur contrat de travail inclut qu’ils boivent du café. Tout un symbole des difficultés financières des collectivités locales suédoises face à l’augmentation des prix alors que des coupes budgétaires sont prévues, notamment pour les écoles.


Supprimer les conditions de visa pour booster le tourisme

En 2023, plusieurs pays africains ont supprimé ou considérablement assoupli les restrictions de visa entre eux. Le Rwanda, le Kenya, la Gambie ou encore le Bénin ont désormais complètement supprimé l’obligation d’un visa touristique pour tous les voyageurs africains. Cette série de mesures vise à stimuler le tourisme régional, alors que près de la moitié des touristes du Kenya viennent aujourd’hui d’abord d’autres régions d’Afrique. Cependant, les vols intra-africains coûtent 45 % plus chers que les vols à travers le monde. Par ailleurs, ce que les dirigeants voient comme une opportunité de croissance économique repose également sur des relations diplomatiques parfois fragiles.


Un tiers des jeunes Portugais vivent à l’étranger

Environ un tiers des Portugais âgés de 15 à 39 ans vivent à l’étranger de manière permanente. Si le nombre de Portugais quittant le pays a progressivement diminué au cours de la dernière décennie, il est reparti à la hausse depuis 2022. La faiblesse des revenus et l’augmentation constante des prix de l’immobilier dans le pays sont des facteurs clés de leur émigration. Pourtant, le Portugal connaît un excédent migratoire, avec plus de personnes qui entrent dans le pays que de personnes qui en sortent. Néanmoins, avec l’arrivée des nomades numériques et, surtout, des retraités qui font grimper les prix de l’immobilier, le flux migratoire du Portugal contribue au vieillissement de sa population.


Un accord avec l’UE jugé « trop pro-LGBT » par certains pays

L’accord de Samoa est un nouveau cadre juridique signé en novembre dernier sur les relations de l’Union européenne avec l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Depuis la signature du précédent accord, qui a expiré en fin d’année, un pays comme la Tanzanie avait pu recevoir plus de 2,3 milliards d’euros d’aides. Mais près de 30 pays ont refusé de signer le nouvel accord. Ils craignent qu’il soit favorable aux droits LGBTQ+, car un article exige que les signataires s’engagent à « promouvoir le respect universel des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans discrimination ». Au Nigeria et en Éthiopie, deux pays qui criminalisent l’homosexualité, la polémique fait rage contre l’accord de Samoa.


Vers une modification de la constitution espagnole

Jeudi, le Congrès espagnol a voté à la quasi-unanimité la modification du terme « disminuido » dans la Constitution, qui faisait référence aux personnes handicapées et considéré comme blessant par les associations. Signifiant littéralement « diminué » – mais retranscrit avec le terme « handicapé » dans la traduction française officielle de la constitution – le texte fera mention de « personas con discapacidad », ou « personne avec un handicap », ce qui désigne une personne et non seulement son handicap comme le recommandent les Nations unies et l’Union européenne. Une modification « avec du retard » pour le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, qui dirige un pays qui autorisait encore la stérilisation de force des personnes handicapées jusqu’en 2020. Le Sénat doit encore voter la modification du texte avant que la constitution ne puisse être modifiée.


La détention indéfinie des condamnés sexuels à Singapour ?

Le gouvernement de Singapour, où la peine de mort est toujours en vigueur, a proposé au Parlement un nouveau projet de loi qui donnerait aux autorités plus de pouvoir à propos des crimes les plus graves. La loi pourrait permettre de détenir indéfiniment les délinquants sexuels, même après avoir purgé leur peine de prison, s’ils sont toujours évalués comme une menace pour la société. Les personnes accusées d’agression sexuelle pourraient se soumettre à un examen médical médico-légal obligatoire ou aller en prison si elles refusent.

Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.

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