Revenir à des cours uniquement en physique reviendrait à exposer le système éducatif aux risques d’une nouvelle pandémie et à gaspiller les investissements technologiques consentis selon la Commission philippine de l’enseignement supérieur.

La Commission philippine de l’enseignement supérieur a adopté une politique selon laquelle l’apprentissage à distance est la nouvelle norme pour les étudiants cette année, mais aussi pour les suivantes. Le président de la CHED, Prospero De Vera III, a annoncé le 21 mai 2021 que cette politique se poursuivrait pendant « l’année scolaire 2021 et les suivantes ». L’année dernière, l’année académique, qui commence habituellement en juin aux Philippines, avait été reportée au mois d’octobre en raison des problèmes logistiques dus au Covid-19 qui ont obligé le pays à passer à un enseignement à distance.
« À partir de maintenant, l’éducation flexible sera la norme. Il n’est pas question de revenir aux salles de classe traditionnelles, pleines à craquer, en face à face », a expliqué le président de la commission lors d’un webinaire du Center for Strategy, Enterprise, and Intelligence sur le thème Educating our Children in the New Normal, « Éduquer nos enfants à une nouvelle normalité ».
La raison est d’éviter que le système éducatif ne soit exposé aux mêmes risques en cas de nouvelle pandémie.
Les cours en présentiel seraient un gaspillage de l’argent investi dans l’éducation à distance
De plus, revenir à une situation antérieure à la pandémie serait un gaspillage des « investissements dans la technologie, la formation des enseignants et la modernisation de nos installations ». Le président de la commission a toutefois ajouté que les universités auraient une certaine marge de manœuvre pour « adapter des méthodes d’apprentissage flexibles adaptées à leur situation ».
Plusieurs groupes d’étudiants, tels que la National Union of Students of the Philippines Cebu, ont rejeté cette politique, demandant un retour progressif aux cours physiques. L’apprentissage à distance s’accompagne de nombreuses difficultés, de l’égalité d’accès aux cours en fonction des équipements entre personnes aux problèmes de santé mentale et de l’exclusion sociale.
M. De Vera a déclaré dans une interview que les détracteurs de la nouvelle norme confondent en fait l’apprentissage à distance avec l’apprentissage flexible, dans lequel le travail qui ne nécessite pas de connexion en ligne pourrait être effectué en dehors des cours en face à face.