Optimiste, l’homme le plus riche du Mexique Carlos Slim prévoit un « Mexique dynamique » à l’avenir

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10 novembre 2022

Carlos Slim, l’homme le plus riche du Mexique, a prononcé un discours où il a fait part de son optimisme en anticipant un « Mexique dynamique » avec l’opportunité d’attirer des industries qui se délocaliseraient de la Chine au Mexique.

Carlos Slim
Carlos Slim lors d’un discours prononcé à l’occasion d’un événement organisé par la Cour suprême de justice de la nation et l’Université nationale autonome du Mexique le 9 novembre 2022 | Facebook live de l’Université nationale autonome du Mexique

L’homme le plus riche du Mexique, Carlos Slim, a adressé un message optimiste aux Mexicains lors d’un discours prononcé à l’occasion d’un événement organisé par la Cour suprême de justice de la nation et l’Université nationale autonome du Mexique le 9 novembre. M. Slim prévoit un « Mexique dynamique, avec une croissance soutenue, avec de nombreuses opportunités pour créer des emplois et de l’activité économique ».

L’une des raisons de son optimisme réside dans les opportunités qu’offrent les industries qui pourraient s’installer au Mexique au lieu de la Chine.

M. Slim a expliqué que les tensions économiques entre les États-Unis et la Chine créent la nécessité de trouver un nouveau pays où la production peut être maintenue avec des coûts limités. « La production importée de là-bas (Chine) doit être produite ici (Mexique) parce que la seule façon d’être rentable et efficace est le travailleur mexicain, qui, non seulement reçoit un revenu beaucoup plus faible malheureusement, mais est beaucoup plus efficace. » Les États-Unis sont « une économie de services, il n’y a pas de capacité industrielle de production comme au Mexique », a‑t-il ajouté.

L’homme à la fortune de 80 milliards de dollars en 2022 selon Forbes pense également que le Mexique peut profiter de l’opportunité offerte par la proximité géographique avec le marché américain dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie et des transports.

Par ailleurs, dans un commentaire qui semble apprécier la politique actuelle du président mexicain Andrés Manuel López Obrador, l’ancien PDG de l’entreprise mexicaine de télécommunications Telmex estime que le pays peut profiter du fait que « les finances publiques sont saines et le resteront jusqu’à la fin de ce gouvernement ».

Toutefois, il prévient que l’avenir des Mexicains ne manquera pas de défis, mais il espère que le pays ne commettra pas les mêmes erreurs que par le passé.

Par exemple, il a souligné que le commerce avec les États-Unis s’est accru grâce aux accords commerciaux passés, mais beaucoup moins comparé à celui avec la Chine. De plus, la faible croissance économique au cours des quarante dernières années faisait que le seul moyen de combattre la pauvreté était les envois d’argent des familles depuis les États-Unis, a‑t-il regretté.

En septembre, M. Slim, 82 ans, dans une lettre lue aux étudiants qu’il avait déjà partagée en 1994 sur les secrets de sa réussite, a fait l’éloge de l’optimisme car « le pessimisme mène à la médiocrité ».

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Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.