Un Français accusé en Bulgarie du meurtre de sa copine finlandaise avec un câble d’ordinateur

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4 mai 2023

En Bulgarie, un Français de 25 ans est mis en examen pour le meurtre de sa petite amie finlandaise l’année dernière. Il est accusé de l’avoir tuée avec un chargeur d’ordinateur portable l’an dernier et d’avoir caché son corps dans une armoire de l’appartement.

Sofia, Bulgarie
Sofia, Bulgarie | © Natalya Letunova

Le 4 mai, le bureau du procureur de la ville de Sofia a déposé un acte d’accusation devant le tribunal de la ville à l’encontre d’un citoyen français de 25 ans. Il est accusé du meurtre de sa petite amie finlandaise de 22 ans par strangulation avec un chargeur d’ordinateur portable l’année dernière.

L’enquête autour du meurtre, qui a duré un an, est terminée. Selon le procureur en charge de l’affaire, Thomas T. a intentionnellement tué Sonya K. dans l’appartement qu’elle louait rue Vladayska à Sofia, la capitale bulgare.

Le couple vivait ensemble dans l’appartement et travaillaient à distance, dans le domaine des technologies de l’information pour le Français et comme employée d’un centre d’appel pour la victime.

La femme est décédée le 8 mai 2022 et fut retrouvée morte dans un sac caché dans la penderie de l’appartement.

Selon le bureau du procureur, la victime s’est plainte à ses amis que 2 500 euros avaient disparu de son compte bancaire quelques jours avant sa mort. Elle soupçonnait que quelqu’un avait piraté son téléphone portable et avait accès à son compte bancaire. Elle avait planifié un voyage en Finlande pour se rendre à la banque et déposer une plainte à la police, un plan dont l’accusé était au courant.

Elle avait confié à sa sœur que l’argent qu’elle avait caché dans l’appartement avait disparu. Elle a également indiqué qu’elle avait parlé à T. T., l’accusé tel que mentionné dans les documents, et qu’elle était sûre qu’il n’avait pas pris l’argent.

Selon le procureur, une altercation a eu lieu le 7 mai entre la victime et l’accusé. Ce dernier serait devenu agressif et aurait porté des coups à la tête et au corps de S. K., dont elle aurait gardé une ecchymose sur le muscle de la tempe gauche et des ecchymoses sur le corps et les membres.

Le lendemain, une nouvelle dispute a eu lieu entre les deux. Selon le parquet, le Français aurait saisi le cou de la victime et l’aurait étranglée. Elle aurait résisté, mais lorsque la résistance a diminué, T.T. aurait enroulé un câble d’ordinateur portable à cinq reprises autour du cou de la victime, la « privant ainsi de la vie, » selon le procureur. Après avoir tué sa compagne, l’homme aurait mis son corps dans un sac et l’aurait placé dans le placard.

Le 8 mai 2022, S.K. devait rencontrer des amis, mais T.T. a écrit à l’un d’eux pour lui dire qu’elle n’était pas rentrée après son footing et s’est mis à la chercher avec eux. Il a ensuite signalé sa disparition à la police. Il a donné le même déroulé des faits aux enquêteurs.

Les inspecteurs ont retrouvé le corps dans l’armoire le lendemain et l’accusé a été placé en détention. Devant les magistrats du tribunal de la ville de Sofia, il a déclaré être innocent.

Il leur a dit que deux semaines avant sa mort, Sonya avait remarqué que de l’argent avait commencé à disparaître de ses comptes bancaires. Ils ont alors décidé de retirer tout l’argent de leurs comptes pour le cacher dans l’appartement. Selon l’accusé, ils s’étaient mis d’accord pour sortir séparément afin qu’il y ait toujours quelqu’un dans l’appartement pour surveiller l’argent. Mais ils ont dû s’absenter une fois en même temps, et c’est à ce moment-là que l’argent a disparu.

Le tribunal avait décidé de garder l’accusé en détention provisoire.

Selon les médias bulgares, seuls les ADN de T.T. et de S.K. ont été retrouvés sur le câble de l’ordinateur portable, et l’analyse médico-légale des ongles de la victime n’ont pas permis de trouver l’ADN d’une tierce personne.

Selon les médias finlandais, le ministère des affaires étrangères finlandais n’avait pas souhaité communiquer sur cette affaire pour préserver l’identité de la victime.

Clément Vérité

Clément est le rédacteur en chef et fondateur de Newsendip.

Il a démarré dans l'univers des médias en tant que correspondant à 16 ans pour un journal local après l'école et ne l'a jamais quitté depuis. Il a ensuite pu travailler pendant 7 ans au New York Times, notamment en tant que data analyst. Il est titulaire d'un Master en management en France et d'un Master of Arts au Royaume-Uni en stratégie marketing et communication internationale. Il a vécu en France, au Royaume-Uni et en Italie.